Confinement : Au mois d’avril, la consommation d’énergie a baissé de 30% !

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Selon les chiffres de la conjoncture énergétique d’avril 2020 publiés par le Commissariat Général du Développement Durable, la consommation d’énergie primaire a baissé de 30% pendant le confinement, avec un impact majeur sur nos émissions de Co2. Explications.

 

Baisse généralisée de la consommation d’énergie au mois d’avril

Le confinement généralisé qui a été décidé le 17 mars dernier a eu une forte influence sur le marché de l’énergie. Au global, la fermeture des commerces et la baisse d’activité dans le secteur industriel et tertiaire ont fait baisser les consommations d’électricité et de gaz de manières importantes. Au mois de mars, on établissait à -15% la baisse de la consommation d’énergie primaire (toutes énergies confondues). Cependant, le mois d’avril marque une accentuation encore plus prononcée de la baisse des consommations d’énergie avec une chute de près de 30%.

 

En matière de consommation d’énergie primaire, les énergies fossiles affichent sur le mois d’avril des baisses importantes : -37,2% pour le charbon, -35,2% pour le gaz naturel et -41,7% pour le pétrole. La mise à l’arrêt de l’activité économique, combinée à des températures plus clémentes qu’au premier trimestre 2019 peuvent expliquer ces chutes importantes.

 

L’électricité n’est pas en reste puisque la consommation baisse de 15% sur le mois d’avril, au même niveau que celle du mois de Mars. Comment expliquer une baisse moindre pour le secteur de l’électricité ? Cela peut s’expliquer par une légère surconsommation dans le secteur résidentiel qui tend à compenser la baisse globale de la consommation d’électricité en France.

Des émissions de Co2 divisées par deux

Voilà une bonne nouvelle pour la planète ! Le confinement généralisé et la chute de la consommation des énergies fossiles a permis une baisse de 43% des émissions de Co2 sur le mois d’avril 2020. A titre de comparaison, les émissions de Co2 qui étaient de 264 200 tonnes en avril 2019 sont passées à 150 000 tonnes en avril 2020.

 

Si cette baisse est épisodique, elle marque un objectif vers lequel doit tendre la France. L’accélération de la rénovation énergétique peut permettre de pérenniser à terme cette baisse des émissions de Co2. Dans le cadre de la relance économique, notre objectif premier doit être la baisse généralisée de nos consommations d’énergie. Une baisse qui n’est pas synonyme de restriction mais au contraire d’une efficacité énergétique accrue pour un confort toujours garanti.

Le fioul domestique fait de la résistance

Malgré les bonnes nouvelles… Les livraisons de fioul domestique ont fait de la résistance en France avec une consommation en hausse de +90% par rapport à avril 2019. Cette consommation inédite reflète des comportements de stockage des consommateurs ayant rempli leur cuve afin de bénéficier de la chute spectaculaire des prix.

 

La consommation de 675 000 tonnes de fioul sur le mois d’avril 2020 permet de souligner que de nombreux particuliers sont toujours équipés de chaudière au fioul. Dans un contexte économique incertain, il y a fort à parier que les particuliers ne changeront pas de système de chauffage si des incitations fortes ne sont pas au rendez-vous. Le risque est de voir la consommation d’énergie fossile pour le chauffage repartir à la hausse. Il est donc important d’accélérer le remplacement de ces équipements pour réduire durablement nos émissions Co2.

 

Pour rappel, la stratégie énergie-climat de la France prévoit de remplacer d’ici 2023, 1 million de chaudières fioul (sur un parc restant de 3,5 millions) par des moyens de production de chaleur renouvelle ou des chaudières gaz très performantes. On le voit, il y a encore du travail !

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