Le développement durable, un enjeu « important » pour 80% des artisans du bâtiment
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L’Observatoire des artisans et des prescripteurs du bâtiment, BatiObs, dévoile la 2ème édition de son étude « Artisan et Développement durable ». Quel est le point de vue des entreprises du secteur sur les questions de développement durable, d’écologie et d’environnement ? Découvrez les principaux enseignements.
Développement durable : quels avantages et inconvénients ? ©Shutterstock
La nouvelle étude BatiObs, réalisée par Cohésium et Brands at Work, a été menée auprès d’un échantillon de 403 entreprises artisanales du bâtiment :
- Electriciens : 24%
- Peintres : 22%
- Maçons : 20%
- Plombiers : 18%
- Plaquistes : 16%
L’objectif, les interroger sur leur vision du développement durable et sur l’impact de leurs engagements environnementaux sur leurs métiers.
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97% des artisans ont une perception positive du développement durable
Les artisans sont plus nombreux qu’en 2019 à avoir un « avis positif » sur le développement durable : 97% vs 80%.
Pour les répondants, le développement durable signifie :
- Produits et matériaux écologiques/naturels (26%)
- Recyclage/réutilisation (20%)
- Préservation de l’environnement/de la planète (16%)
- Economie d’énergie (15%)
- Solutions et produits durables (14%)
- Diminution/gestion des déchets (14%)
- Energies renouvelables (12%)
Les professionnels les plus réfractaires associent plutôt le développement durable à un risque d’augmentation des prix, à des normes coûteuses ou encore à des arnaques pour les artisans. Certains estiment même que « cela n’existe pas ».
Le développement durable, un enjeu « important » mais pas « prioritaire »
Si 80% des interrogés estiment que le développement durable est un enjeu « important » ou « très important », les 2/3 n’en font pas une priorité dans le cadre de leur activité professionnelle.
Dans le top 3 des actions de développement durable citées (et mises en place), on retrouve :
- La gestion des déchets (52%)
- Le recyclage (50%)
- Les économies d’énergie (34%)
Les artisans citent « la demande des clients » comme principal élément incitatif (34%) pour se lancer dans une démarche en faveur du développement durable. L’innovation (30%) et la législation (23%) sont également moteur.
Quels avantages les artisans trouvent-ils à mettre en place des actions de développement durable ?
« Contribuer au bien-être des enfants et des générations futures » est cité par 82% des répondants. Les options suivantes ont également récolté de nombreux votes :
- Une meilleure qualité de produits (66%)
- Une meilleure qualité de vie pour les clients (61%)
- Une réponse aux attentes des clients (58%)
- Une meilleure qualité du travail (52%)
Le développement durable peut-il permettre d’attirer de nouveaux clients ou encore de se démarquer de la concurrence ? Les avis sont contrastés, un peu moins de la moitié des sondés faisant référence à ces deux items.
Quels sont les inconvénients à s’inscrire dans une démarche de développement durable ?
Deux thématiques reviennent tout particulièrement : le prix et l’organisation. Les artisans disent du développement durable qu’il est synonyme de produits et services plus coûteux (86%) ou encore qu’il nécessite des équipements spécifiques (58%). Le manque d’aides financières est également évoqué (56%).
Quant à l’organisation, ils pointent notamment la nécessité de former les salariés, un cycle de production allongé et un risque d’uniformisation des offres.
Sans surprise, ils attendent principalement des fournisseurs ou distributeurs qu’ils développent des produits et matériaux plus durables (48%), des prix plus bas/compétitifs (23%) et de la formation (18%).
Parmi les critères pour choisir des produits ou matériaux éco-responsables, les artisans citent « l’image de marque » (76%), le lieu de fabrication (67%), les données concrètes (66%) ou encore les labels mentionnés (54%).
Et les clients particuliers dans tout cela ? 86% des artisans interrogés disent que leurs clients ne formulent aucune demande ! Ainsi, sur le plan commercial, les avis sont partagés. Sur les 403 entreprises sondées, 191 estiment que le développement durable est « sans intérêt significatif » et 177 « une contrainte ».
165 sociétés considèrent au contraire que le sujet représente « un avantage concurrentiel à exploiter » et 149 « un levier commercial pour capter un contrat ».
