Les métiers du bâtiment évoluent pour s’adapter à la transition énergétique

Le salon BePositive n'est pas seulement l'occasion de découvrir les nouveautés produits. Il permet également aux professionnels du terrain d’échanger sur les difficultés du quotidien, parmi lesquelles, le manque de personnel qualifié. Comment rendre toute son attractivité au secteur ? Les nouveaux métiers peuvent-ils redorer l'image du bâtiment ? Eléments de réponse.

Rémi Christin, directeur de l’Institut de l’Environnement et des Technologies (IET) de Lyon, et Olivier Dekens, président du groupe de travail « Attractivité des métiers » de l’AFPAC, sont revenus, ce mercredi 15 décembre, sur les nouveaux métiers du bâtiment intelligent et de la transition énergétique, lors d’une émission TV proposée par BatiJournal en direct du salon BePositive.

 

Rémi Christin a indiqué que la double compétence était fortement plébiscitée par les entreprises. L’IET forme ainsi des jeunes pour qu’ils puissent accompagner les entreprises tant sur la partie technique que sur la partie communication et commercialisation des produits et services.

 

Les formations s’adaptent aux besoins des entreprises et selon leurs projets (RSE, QSE, transition environnementale, économie circulaire…). Elles évoluent également au rythme des réglementations et des nouvelles tendances, comme le numérique. « Il y a désormais des notions d’écran, de tableau de bord, de reporting à intégrer ».

Être au rendez-vous de la neutralité carbone

Pour Olivier Dekens, il est indispensable de « consolider et de renforcer un certain nombre de métiers ». La digitalisation n’est pas la seule révolution. « On parle aussi de couplage de PAC avec des panneaux photovoltaïques », a-t-il détaillé.

 

Ces mutations donnent naissance à des nouveaux métiers autour de l’optimisation des systèmes et de la e-maintenance ; des métiers nécessaires si la France veut être « au rendez-vous de la neutralité carbone ».

Gagner en notoriété

Olivier Dekens a également évoqué la méconnaissance des métiers de la pompe à chaleur « qui souffrent d’une image un peu désuète, un peu pénible, que l’on souhaite rénover ».

 

Les besoins en recrutement sont pourtant importants, a-t-il rappelé. En effet, 20 000 emplois devraient être créés dans la prochaine décennie, dont la moitié en maintenance.

 

Deux raisons à cela :
 

  • Un marché en constante croissance ;
  • Depuis juillet 2020, les pompes à chaleur font l’objet d’un entretien obligatoire tous les deux ans. 

 

Olivier Dekens l’avait déjà évoqué lors de la 6e édition des Rendez-vous du Mondial du bâtiment, le 4 octobre dernier. La formation initiale ne peut répondre à elle seule aux besoins en recrutement. Il faut également tabler sur la reconversion professionnelle.

 

« Il y a trois millions de chômeurs en France », a souligné Olivier Dekens estimant qu’il était important de se rapprocher d’instances telle que Pôle Emploi pour « expliquer le quotidien d’un installateur, d’un commercial, à travers des fiches métiers ». Le secteur doit également s’adresser davantage aux femmes. « Je pense qu’il y a moins d’obstacles à la mixité des métiers », a-t-il poursuivi.

 

Olivier Dekens a finalement appelé de ses vœux que des campagnes de publicité soient mises en place pour promouvoir la transition énergétique et écologique, et les métiers de demain. Des thématiques particulièrement appréciées par les jeunes générations !

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