Pompes à chaleur : l’Afpac lance un outil pour évaluer l’impact acoustique
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Étant donné le succès des pompes à chaleur, en proposer une bonne installation est plus que jamais essentiel ! Pour guider les professionnels sur la prise en compte du volume sonore de ces équipements, l’Afpac lance donc une application, très simple d’utilisation.
De plus en plus de Français font le choix d’une pompe à chaleur pour se chauffer de manière plus responsable et économique, encouragés par les aides comme MaPrimeRénov’.
Si ces équipements présentent de nombreux avantages, ils peuvent aussi amener certaines nuisances, notamment sonores. Heureusement, selon l’Association française de la pompe à chaleur (Afpac), cela ne concerne qu’un faible nombre d’installations : 0,1%. Elle précise d’ailleurs que la puissance sonore moyenne des pompes à chaleur a diminué de 7 décibels en dix ans.
Un outil pour déterminer la bonne installation
Ces nuisances peuvent être évitées en choisissant les bons critères d’installation. « Bon emplacement sélectionné, tranquillité assurée », résume d’ailleurs l’Afpac, qui préconise une installation en champ libre : au sol ou sur une terrasse. Pour ne pas ajouter de réverbération, elle recommande d’éviter d’installer la pompe à chaleur dans les petites cours intérieures, ainsi que dans les angles.
Pour aider les professionnels dans cette mission, l’association lance d’ailleurs le 14 mars prochain une application web d’évaluation acoustique, à l’occasion de la journée des pompes à chaleur.
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Cet outil simple et gratuit s’utilise ainsi de façon préventive, lors de la première visite avant devis, pour éviter de devoir mettre en place des actions curatives plus tard.
Il s’adresse aux installateurs labellisés RGE, et vient compléter des ressources déjà rendues disponibles par l’Afpac. Celle-ci met en effet à disposition des fiches sur l’acoustique et des recommandations dans son Pack Silence.
« C’est simple d’utilisation et cela permet d’éduquer les installateurs aux aspects acoustiques », explique Christel Mollé, vice-président de l’Afpac. « Mais attention, cet outil ne remplacera pas une étude acoustique menée par des ingénieurs acousticiens ! »
Une synthèse acoustique en quelques clics
En se servant du micro du smartphone pour capter le bruit ambiant, l’installateur doit suivre plusieurs étapes pour déterminer le volume sonore de la future pompe à chaleur :
- Sélectionner le type d’environnement pour avoir des valeurs de référence : rural, péri-urbain ou zone où le bruit est contrôlé comme à proximité d’un hôpital
- Choisir le niveau de puissance acoustique du modèle de pompe à chaleur qui sera installé : les valeurs certifiées par le constructeur sont disponibles dans une base de données mise à jour tous les mois
- Définir la configuration spatiale de l’installation, qui a un impact en raison de la réverbération : dans un jardin, une cour ou sur une terrasse, contre un mur, etc.
- Indiquer si un traitement acoustique est prévu : par exemple un mur avec un matériau absorbant ou un encoffrement technique
- Noter la distance du voisinage : cela permet d’évaluer la pression acoustique ressentie.
La plateforme peut ainsi déduire l’émergence acoustique : le calcul se fait en soustrayant le bruit ambiant lors du fonctionnement de la pompe à chaleur par rapport au bruit résiduel, quand elle est à l’arrêt.
L’application fournit ensuite une synthèse qui indique si l’installation prévue est conforme au code de l’Environnement, qui autorise des dépassements de 5 décibels en journée et de 3 décibels la nuit par rapport au bruit résiduel. Le résultat se classe en trois niveaux :
- Vert : aucun risque de nuisance sonore
- Orange : des mesures préventives doivent être prises
- Rouge : risque de nuisance sonore trop élevé, il est recommandé de réaliser une étude acoustique approfondie
Alors n’hésitez pas à vous saisir de ce sujet lors de votre prochaine installation de pompes à chaleur. Le calme chez vos clients sera bénéfique pour tous !
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