REP Bâtiment : Valobat agréé par l’Etat

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Valobat a reçu, vendredi 30 septembre, son agrément au titre de la REP PMCB. A l’occasion du Mondial du bâtiment, Hervé de Maistre, son président, est revenu sur les missions de l’éco-organisme et les développements en cours. Précisions.

Valobat Batimat Image

Valobat explique ses missions dans le cadre de la filière REP Bâtiment ©Rose Colombel

La nouvelle filière à responsabilité élargie des producteurs (REP) pour les produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment entrera en vigueur le 1er janvier 2023. Sur le terrain, les acteurs se préparent pour répondre aux exigences réglementaires en termes de collecte, de réemploi et de recyclage des déchets.

 

Lors d’une conférence de presse organisée le 6 octobre dernier, Hervé de Maistre, président de Valobat, a rappelé que le secteur du bâtiment générait chaque année plus 40 millions de tonnes de déchets. Si les trois-quarts sont recyclés, 10 millions de tonnes partent à l’enfouissement. Comment les valoriser, les recycler, les réemployer voire comment ne plus les produire ?

Accompagner la filière

Valobat, qui vient d’être agréé au titre de la REP PMCB par les pouvoirs publics, a pensé une offre globale pour accompagner les metteurs sur le marché dans leur mise en conformité.

 

Dès le 1er janvier, les produits seront porteurs d’une écocontribution qui servira à financer les opérations de gestion de déchets menées par Valobat. « L’écocontribution sera reversée au travers d’une déclaration de mise sur le marché qui sera à faire auprès de l’éco-organisme au premier trimestre 2023 », a expliqué Florence Collot, directrice des relations adhérents.

 

Les services proposés par Valobat prévoient aussi un accompagnement sur les enjeux d’écoconception et des services en termes de reporting environnemental. En effet, « une des questions que l’on va se poser va être comment éco-concevoir pour que, demain, les produits soient plus faciles à recycler et à réemployer », a souligné Hervé de Maistre.

 

Comme évoqué, Valobat est agréé sur toutes les catégories de produits et matériaux du bâtiment, qu’ils soient inertes ou non inertes. L’éco-organisme souhaitait apporter de la « simplicité » à ses adhérents « qui auront un seul interlocuteur » dans le cadre du déploiement de la filière.

« Bâtir un monde plus circulaire »

Depuis sa mise en place en 2021, Valobat a mené de nombreux travaux, par exemple, une cartographie de l’ensemble des déchets. « Nous sommes la plus grosse filière REP en France », a rappelé Sébastien Flichy, directeur des opérations. « Il y a une grande diversité de produits, énormément d’acteurs, différents canaux de collecte. L’enjeu va être d’impliquer tout le monde et de bien faire connaître les dispositifs ».

 

Quels sont les canaux de collecte ? « Il y en a 5 », a détaillé Sébastien Flichy :

 

  • Les points d’apport volontaire (public)
  • Les déchetteries professionnelles
  • Les distributeurs soumis à reprise
  • Les chantiers les plus importants qui génèrent plus de 50 m3 de déchets. Ils vont avoir droit à une prise en charge du traitement des flux triés (50% en 2024 et 80% en 2026)
  • Les entrepôts d’entreprises de travaux, d’installateurs, de poseurs « qui peuvent massifier les flux triés et avoir droit à une reprise gratuite »

 

Dans le cadre de ses missions, Valobat va travailler au développement du maillage territorial pour que les professionnels puissent compter sur un point de collecte tous les 10 km voire 20 km dans les zones un peu moins denses. « Le maillage va monter en puissance », a ainsi révélé Sébastien Flichy, tout comme devrait le faire le flux de produits et matériaux recyclés.

 

« Il y a un gisement de déchets non valorisés car mélangés », a ajouté de son côté Hervé de Maistre. « Notre enjeu, c’est que demain, le détenteur de déchets, particulier ou professionnel, tri ses déchets à la source ».

 

10 millions de tonnes de déchets recyclés, ce sont deux millions de tonnes d’évitement carbone par an

 

Autre défi, le réemploi. « Dès le démarrage de la REP, nous allons soutenir la mise en place de zones de réemploi en assurant la reprise des matériaux qui n’auraient pas trouvé de débouchés ».

 

« Nous serons prêts au 1er janvier », a poursuivi Sébastien Flichy. Au sein de Valobat, des équipes ont d’ores et déjà été mises en place. « Nous comptons sur trois responsables de secteur qui chacun a son périmètre de spécialités pour couvrir bien précisément les particularités de chacune des familles de matériaux », a dévoilé Florence Collot. Plus d’une douzaine d’équipes ont été formées pour apporter des réponses aux partenaires. 

 

Valobat compte déjà 500 pré-adhérents. Ils représentent environ 40% des produits et matériaux mis sur le marché. Hervé de Maistre a précisé qu’il leur faudra moins de deux minutes pour adhérer en ligne et moins de cinq minutes pour les non-adhérents. Les barèmes de prix ont été publiés le 10 octobre dernier. Pour chacun des produits, un moteur de recherche est proposé.

 

Des appels d’offres sont en cours pour sélectionner les différents prestataires. Valobat est d’ores et déjà en mesure de signer des contrats avec les déchèteries professionnelles et les distributeurs afin de commencer à collaborer. Des contrats types seront prochainement à disposition.

 

« Le mouvement est lancé, je suis assez confiant », a conclu Hervé de Maistre.

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