Top départ du salon BePositive 2021 !

Le salon BePositive se déroule du 14 au 16 décembre 2021 à Eurexpo-Lyon. Malgré le contexte sanitaire, les exposants et les visiteurs sont au rendez-vous ! Au programme, des conférences et des ateliers pour découvrir les innovations et mieux comprendre les enjeux du secteur du bâtiment et de l’énergie. Nous revenons sur la cérémonie d’inauguration.

Le salon BePositive a ouvert ses portes ce mardi 14 décembre, l’occasion pour les filières bâtiment et énergie de se retrouver pour parler innovation.

 

« Innover pour construire mieux », comme l’a rappelé Philippe Lansart, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) Auvergne Rhône-Alpes, soulignant par ailleurs que le secteur du BTP était en ordre de marche pour répondre aux défis d’aujourd’hui et demain.

 

« Les bâtiments de 2021 consomment neuf fois moins qu’en 1974 et émettent trois fois moins de carbone. Les professionnels ont toujours innové, cela va dans le sens de l’histoire », a-t-il poursuivi.

 

Même discours du côté de Gilles Chatras, vice-président de la Capeb Auvergne Rhône-Alpes. L’innovation « est au cœur des entreprises artisanales », a-t-il assuré, relevant trois principaux enjeux : la massification de la rénovation énergétique, le développement de réseaux de chaleur et de froid et la digitalisation de l’énergie. Des sujets sur lesquels le syndicat est mobilisé.

 

Il n’a bien sûr pas manqué de se référer à la pénurie de matériaux qui « impacte fortement » l’activité. Alors que le marché est en tension, les chantiers sont décalés et les prix augmentent. « C’est une situation pénible et intenable » pour de nombreuses entreprises qui voient leur pérennité et leur stabilité financière menacées, a-t-il pointé.

 

Autre source d’inquiétudes, le manque de personnel qualifié. La priorité va donc être de recruter et surtout de fidéliser les nouveaux entrants.

Révolution énergétique

La RE2020 et la REP bâtiment vont faire évoluer les pratiques, ont souligné les intervenants. La nouvelle réglementation environnementale va par exemple impacter le choix des matériaux et va introduire de nouvelles façons de construire. La formation va être clé pour accompagner le secteur dans sa montée en compétences.

 

Pour ce qui est des déchets et de l’économie circulaire, c’est tout un écosystème qui devra être mis en place pour mieux penser la gestion de ces ressources.

 

La transition énergétique est en tous cas « une réalité », a estimé Christophe Caresche, président du CSCEE. « Ce tournant, nous y sommes. La Stratégie nationale bas carbone (SNBC) a fixé des objectifs exigeants secteur par secteur. La RE2020 est pour sa part une réglementation structurante. Elle aura des conséquences sur les filières qui devront être accompagnées pour prendre ce virage de la transition énergétique ».

Décarboner l’énergie

Du côté des renouvelables, la trajectoire de la SNBC « passe par un effort important d’efficacité énergétique, une division par deux des consommations par rapport à 2020 et d’électrification avec une croissance électrique de plus de 25% à l’horizon 2050 », a expliqué Cyril Carabot, secrétaire général du Syndicat des énergies renouvelables (SER).

 

« Dans son bilan prévisionnel, RTE a par ailleurs distingué les trajectoires d’accélération de l’électrification, que ce soit direct ou indirect par le biais de l’hydrogène, qui conduisent à des consommations supérieures de 100 à 200 TWh. Les énergies renouvelables représenteront l’essentiel de ces modes de production », a-t-il ajouté.

 

Quant à la loi Energie – Climat de 2019, elle « réitère l’objectif de celle votée en 2015 d’atteindre 40% d’électricité et 38% de chaleur renouvelable en 2030, ainsi que 7% de gaz renouvelable ».

 

Ces objectifs sont « ambitieux mais atteignables si tous les acteurs nationaux, locaux, secteurs privés, sont mobilisés. Les énergies renouvelables vont générer un très fort dynamisme économique avec l’atteinte, en 2028, de 24 mds d’euros de valeur ajoutée brute en France, soit plus de 10% de la valeur ajoutée créée actuellement par le secteur industriel. Autant dire que la France constitue un marché de premier ordre pour l’électricité et la chaleur renouvelables ».

 

Ce développement des énergies renouvelables s’accompagnera d’un besoin important en termes d’emplois et de formation. On estime que les EnR représenteront 264 000 emplois directs et indirects en 2028, avec plus de 100 000 emplois à créer d’ici cette date.

 

L’innovation sera un pilier de cette transition énergétique, a enfin déclaré Cyril Carabot. Une innovation « caractérisée par des besoins en matière de production, de stockage, d’optimisation, de prévision de la production électrique ou de chaleur, d’intégration au réseau d’hydrogène vert, etc.».

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