L’OPPBTP lance une campagne pour atteindre le « zéro risque routier »

Sommaire

Dans le cadre de son plan stratégique @Horizon 2025, l’OPPBTP a fait du risque routier l’une de ses priorités. Afin d’accompagner plus encore les entreprises sur cette thématique et apporter des réponses adaptées aux spécificités du secteur, l’organisme de prévention annonce le lancement dune campagne nationale. Coup d’envoi, le 9 mai prochain.

Risque routier OPPBTP

L'OPPBTP lance la campagne « zéro risque routier »

A l’occasion de la Semaine de la Sécurité routière au travail qui se déroulera du 9 au 13 mai 2022, l’OPPBTP lance une campagne nationale pour accompagner les entreprises du bâtiment et des travaux publics dans l’évaluation et la prise en compte du risque routier professionnel. Ce dispositif national compte sur le soutien de nombreux partenaires dont la Direction général du Travail, la Délégation interministérielle à la sécurité routière, la Cnam, l’Inrs et bien sûr les organisations professionnelles d’employeurs et de salariés.

 

Lors d’une conférence de presse organisée le 5 mai dernier, Paul Duphil, secrétaire général de l’OPPBTP, a rappelé que le risque routier était la 2e cause d’accidents graves et/ou mortels dans le secteur. En 2019, 51 décès ont été comptabilisés (12 en mission et 39 au titre des accidents de trajet), soit 44% de l’ensemble des accidents mortels recensés pour la branche BTP. Tous secteurs confondus, la filière représente 6% des accidents de trajet et 14% des accidents de trajet mortels.

 

Il a cependant souligné que la filière était fortement mobilisée et sensibilisée à la question du risque. « Nous étions jusqu’à 2019 le 2e secteur le plus performant ». « Mais c’est un secteur qui reste exposé à la route d’où une sinistralité qui demande de l’action. Cette sinistralité est très également répartie entre taille d’entreprises. Sur le risque trajet, il y a une surreprésentation des salariés jeunes, y compris les apprentis, parmi les accidents », a-t-il poursuivi.

Des ressources pour accompagner les entreprises

La campagne d’information et de sensibilisation vise le « zéro risque routier ». Elle sera déployée du 9 mai au 17 juin 2022 autour de trois axes principaux : communication, sensibilisation, action terrain.

 

Le kit de communication comprend une déclinaison de 10 affiches représentant les principaux risques pour les pros du BTP sur la route (alcool, arrimage de matériel, surcharge de véhicules, angles morts…). Sont également prévus des webinaires, des vidéos pédagogiques, un kit d’animation dédié à la campagne ou encore des stickers et des goodies. Un site internet entièrement dédié à l’événement sera accessible. De nombreux outils et ressources y seront partagés (mémentos, solutions chantiers, quizz, test d’auto-évaluation, etc).

 

Lire aussi : L’OPPBTP accélère la digitalisation de la prévention 

Des solutions au plus proche de la réalité terrain

Ces différents outils doivent permettre de donner le choix aux entreprises. Le secteur du BTP compte en effet sur une grande diversité de véhicules et chaque métier a ses spécificités, a rappelé Paul Duphil.

 

Il convient ainsi d’être au plus proche de la réalité du terrain « pour balayer tout le spectre des entreprises », comme relevé par Laurent Pietraszewski, secrétaire d'État chargé des Retraites et de la Santé au travail. En ce sens, « le BTP donne une vision exemplaire de ce qu’il faut faire en matière d’engagement de terrain ».

 

Au-delà de la campagne de communication, l’OPPBTP va aussi aller à la rencontre des entreprises pour mieux comprendre leurs besoins et les accompagner efficacement. Les conseillers de l’organisme de prévention vont notamment contacter un panel de plus de 1 000 sociétés afin d’évaluer leur niveau de maturité en prévention du risque routier et de réaliser un diagnostic ciblé. À la suite de cela, environ 200 entreprises bénéficieront d’un accompagnement plus spécifique. L’initiative permettra de disposer d’un premier baromètre de la prise en compte du risque routier dans le BTP et d’élaborer un plan d’actions.

 

L’objectif du « zéro risque routier peut sembler ambitieux mais il n’y a pas d’autre objectif acceptable », a conclu Paul Duphil.

Ceci peut aussi vous intéresser