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Chauffage au bois et pollution : que souhaite faire le gouvernement ?

Le 14 avril 2021, le ministère de la Transition écologique et solidaire a présenté un plan d’action visant à développer la filière du chauffage au bois en France tout en réduisant les émissions de particules fines de ses appareils. On fait le point.

Aujourd’hui en France, le marché du chauffage domestique au bois se porte bien. Selon des chiffres du Syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse (SFCB) datant du début du mois d’avril 2021, malgré le contexte de crise sanitaire, les ventes de chaudières à granulés ont augmenté de 4 % l’an dernier.

 

Et pour cause : les appareils fonctionnant au bois offrent une résistance et un confort de chauffe appréciés par les ménages. De plus, ils sont éligibles à des aides financières attrayantes qui en réduisent largement le coût. Au total, fin 2020, ce sont près de 8 millions de foyers français qui se chauffent au bois selon des chiffres de l’ADEME.

 

Seule ombre au tableau : ces appareils émettent une forte quantité de gaz polluants dans l’air. Ils sont même reconnus comme les premiers responsables d’émissions de particules fines en France, comme l’a rappelé Barbara Pompili au mois d’avril. La ministre de la Transition écologique et solidaire a donc souhaité présenter le plan gouvernemental pour lutter contre ce point faible de la filière, intitulé logiquement "Chauffage au bois domestique performant". En voici les points principaux, indiqués dans un communiqué.

Privilégier les appareils récents et performants

Les équipements les plus efficaces et haut de gamme sur le marché du chauffage au bois sont moins polluants que les appareils plus anciens. C’est dans cette logique que le gouvernement souhaite encourager les ménages français à remplacer leurs vieilles cheminées à foyers ouverts et autres poêles à bois datés par des chaudières biomasse ou chaudières à granulés, bien plus performantes et moins nocives pour la planète.

 

Certes, cela représente un coût, mais les aides financières sont là pour l’amortir : jusqu’à 10 000€  de MaPrimeRénov’ et 4 400€ de Prime Effy pour une chaudière à granulés, si votre client a des revenus très modestes. Des dispositifs que le gouvernement souhaite renforcer encore à l’avenir.

 

C’est par cette transition vers des chauffages plus modernes que la filière bois pourrait remplir l’objectif fixé par l’Etat de “réduire de 50 % ses émissions de particules fines” sur la période 2020-2030, sur les territoires les plus pollués.

Améliorer la prévention

Dans le cadre de la réforme du diagnostic de performance énergétique, les vieux appareils que l’on conseille de remplacer devraient être signalés sur l’étiquette du DPE. A l’inverse, les équipements performants et recommandés pourraient être certifiés par un nouveau label dédié, attestant de la qualité du combustible utilisé et de son origine (faible taux d’humidité, forêts gérées de façon durable…)

 

Voici donc un projet qui demande encore à être précisé puis mis en application, mais qui témoigne de la volonté gouvernementale de soutenir la filière bois tout en préservant la planète.

Amandine Martinet

Journaliste web pour Effy

Journaliste diplômée de l’Institut Français de Presse, je suis passionnée par les questions liées à la transition énergétique et à l’habitat. Ma mission ? Écrire pour vous aider à être bien chez vous au quotidien !

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