Le confort d’été : une prise de conscience pour la rénovation énergétique

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Avec des étés de plus en plus chauds, le confort d’été est plus que jamais une problématique qui concerne de nombreux Français vivant dans des passoires thermiques. Face à cette prise de conscience, la rénovation énergétique constitue la réponse la plus efficace.

Les bouilloires thermiques concernent un logement sur trois 

Un Français sur huit vit dans une passoire thermique, ce qui représente près de 9 millions de personnes.

 

En été, ces passoires se transforment en bouilloires thermiques. On considère que le confort est compromis lorsque la température intérieure du logement atteint 28 °C en journée et 26 °C durant la nuit, pendant 25 jours ou plus dans l’année. 

 

Cela concerne même des logements moins sujets au froid hivernal : la Fondation pour le logement des défavorisés (anciennement Fondation Abbé Pierre) estime ainsi qu’un logement sur trois est aujourd’hui une bouilloire thermique en France.

55 %

C’est le pourcentage de Français ayant eu trop chaud dans leur logement pendant au moins 24h en 2023, selon les données du baromètre du médiateur national de l’énergie.

Cette situation inconfortable, au-delà de son impact sur le bien-être, a aussi des conséquences sur la santé des habitants et leur pouvoir d’achat, car ils se retrouvent souvent contraints de recourir à des appareils de climatisation qui augmentent les factures d’électricité.

 

Cette problématique prend en importance, alors que le dérèglement climatique provoque des étés de plus en plus chauds : ainsi, l’été 2024 a été le plus chaud jamais mesuré sur la planète, notamment en juin et août, selon l’observatoire européen Copernicus.

 

Là où une vague de chaleur était recensée en moyenne tous les quatre ans des années 1950 aux années 1970, selon Météo France, cette moyenne est grimpée à environ deux par an au cours de la décennie écoulée.

Une problématique accompagnée par les aides publiques

« Alors que le dérèglement climatique et ses effets s’intensifient, avec parfois des conséquences dramatiques (...), il faut se préparer », a déclaré la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, lors de la présentation du Plan national d’adaptation au changement climatique du gouvernement, qui contient des mesures visant notamment à adapter « les logements aux fortes chaleurs et pas seulement au froid ».

 

La prise de conscience se fait donc à tous les niveaux : le terme confort d’été s’est d’ailleurs démocratisé dans les dernières années, auprès du grand public mais aussi dans les dispositifs publics où il est de plus en plus pris en compte.

 

Depuis le 1er janvier 2024, certains travaux d’amélioration du confort d’été sont ainsi éligibles au parcours rénovation d’ampleur du dispositif MaPrimeRénov’ : les brasseurs d’air fixes de plafond et les protections solaires fixes ou de parois vitrées (volets).

Une loi pour intégrer le confort d’été au DPE

Une proposition de loi transpartisane « Zéro logement bouilloire », portée par des députés de sept groupes politiques et soutenue par la Fondation pour le logement des défavorisés, a été déposée début juillet à l’Assemblée nationale.

 

Cette proposition de loi vise notamment à intégrer la notion de confort d’été et de bouilloire thermique dans les critères d’évaluation du diagnostic de performance énergétique (DPE), et à rendre obligatoire l’affichage de cette note de confort d’été du DPE sur les annonces immobilières.

 

Actuellement, quelques critères sont listés dans le DPE, sous la forme d’un indicateur informatif à trois niveaux, mais ils n’ont pas d’impact sur la note finale.

 

Le texte prévoit aussi d’intégrer cette notion à la décence du logement à partir de 2030. Ainsi, les locataires pourraient donc obliger leur propriétaire à réaliser des travaux pour améliorer le logement.

 

Sur le même sujet : La chaleur estivale bientôt mieux prise en compte dans le DPE ?

L’isolation, au cœur du confort été comme hiver

Mais justement, quels travaux faire pour améliorer le confort d’été ? La priorité pour permettre à votre logement de résister à la chaleur, c’est l’isolation. On pense souvent à isoler pour se protéger du froid hivernal, mais investir dans son isolation est efficace en toutes saisons.

 

Une bonne isolation optimise l’inertie du bâtiment et évite donc qu’il surchauffe. Avant toute chose, faire un audit énergétique vous permettra de connaître les points faibles, mais aussi les points forts de votre maison, pour savoir les travaux prioritaires.

 

Pour le confort d’été, vous pouvez réaliser :

 

❄️ Et pour se rafraîchir ?
Votre maison reste un peu trop chaude à votre goût ? La climatisation, très énergivore, n’est pas la seule solution ! Si vous prévoyez de changer votre système de chauffage dans le cadre de votre rénovation énergétique, vous pouvez opter pour une pompe à chaleur air-air. En plus d’être un équipement bien plus performant et économe pour vous chauffer en hiver, les modèles réversibles permettent également de rafraîchir l’air intérieur en été.

 

Des travaux qui auront donc des bénéfices pour votre maison toute l’année, et pour lesquels vous pouvez bénéficier d’aides publiques, comme la prime Effy.

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Animée par la transition écologique, c’est tout naturellement que je me suis tournée vers les sujets autour de la rénovation énergétique. Pour Effy, je vous informe donc sur les actualités de ce secteur.

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