Certification RGE : selon Qualibat, 85% des audits réalisés ne présentent « pas d’écarts »

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A l’occasion du salon BePositive, organisé du 21 au 23 mars 2023, Qualibat a présenté les résultats des audits RGE réalisés en 2022. Dans 85% des cas, les chantiers sont effectués dans les règles de l’art, indique l’organisme de qualification. Découvrez quels sont les travaux présentant le plus et le moins d’écarts.

En 2022, Qualibat a missionné 250 auditeurs pour effectuer des contrôles de réalisation sur 16 000 chantiers. Les résultats sont plutôt bons puisque dans 85% des cas, les travaux ne présentent pas d’écarts (ni majeur ni mineur).

 

Pour rappel, pour chaque type de travaux, il existe une grille de contrôles. Les auditeurs peuvent déclarer des écarts « majeurs » ou « mineurs » ou simplement émettre des « observations », explique Daniel Jacquemot, directeur de la politique technique chez Qualibat.

Qui sont les bons et les mauvais élèves ?

Les chantiers de ventilation comptent les écarts les plus importants, ce qui explique la mise en place de contrôles dans le cadre de la réglementation environnementale RE2020 et aussi d’une qualification RGE pour l’installation de nouveaux équipements. Voici le point de contrôle avec écarts majeurs :

Les amenées d’air neuf ou les bouches de soufflage sont présentes dans toutes les pièces de vie et dans aucune pièce de service (12,82%)

 

La palme du meilleur élève revient à l’isolation thermique par l’intérieure (ITI). Le point de contrôle avec écarts majeurs ne dépasse pas les 1%. Dans la quasi-totalité des cas, le pare-vapeur, si nécessaire, est bien positionné.

 

Du côté de l’isolation thermique par l’extérieure (ITE), les deux écarts majeurs identifiés concernent :

 

  • Une étanchéité à l’eau au niveau de la jonction entre l’ITE et les baies, les appuis et traversées (6,25%)
  • La protection à l’eau en tête de l’ITE (2,08%)

 

Pour ce qui est de l’isolation des combles perdus par soufflage, on retrouve des écarts majeurs dans les items suivants :

 

  • Mise en place d’un arrêtoir rigide d’une hauteur dépassent de 10 cm celle de l’isolation soufflée, à une distance de sécurité, définie selon le NF DTU 24.1, vis-à-vis des conduits d’évacuation des produits de combustion (5,70%)
  • Par rapport à la résistance thermique recherchée, respect impératif à la fois de l’épaisseur mesurée après tassement ainsi que du nombre minimal de sacs utilisés (4,44%)

 

Concernant les menuiseries, deux items ressortent :

 

  • Ajout ou présence d’entrées d’air neuf permanentes suffisamment dimensionnées dans les locaux où la réglementation thermique l’impose et où de nouvelles menuiseries extérieures ont été mises en œuvre ? (9,86%)
  • Ventilation du dormant existant si conservé (lame d’air entre support et habillage/grugeage de la bavette si nécessaire) réalisée (5,25%)

 

Quelques données sur le chauffage, les points de contrôle avec écarts majeurs pour les travaux de pompe à chaleur concernent la présence d’un disconnecteur, d’un dispositif de réglage permettant de vérifier l’équilibrage du réseau hydraulique ou d’un mitigeur thermostatique (1,25% dans chacun des cas).

 

La présence d’un calorifugeage des canalisations (8,37%) ou d’un certificat de conformité de l’installation (6,37%) n’est pas toujours respectée pour les travaux de chaudière haute performance gaz ou fioul.

 

Pour les poêles et insert indépendant, les écarts majeurs portent sur l’absence d’un justificatif de dimensionnement (9,68%), sur la non-existence d’un calcul des déperditions des locaux desservies réalisé préalablement au choix et à l’installation de l’appareil (6,45%).

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