Rénover les logements pour améliorer la santé des occupants

Une récente étude du ministère de la Transition écologique démontre que la rénovation des logements indécents du parc locatif privé apporte son lot de bénéfices. Au-delà des économies d’énergie et de la baisse des émissions de CO2, traiter le bâti permettrait aussi d’améliorer l’état de santé des occupants.

Le projet de loi climat et résilience est actuellement débattu au Sénat. Parmi les mesures envisagées, une obligation de rénovation des logements indécents du parc locatif privé.

 

Dans son étude, le ministère de la Transition écologique a souhaité évaluer les effets d’une telle disposition sur les performances du bâti, et son impact sur la santé des occupants.

Interdire la mise en location des « pires passoires thermiques »

Le ministère rappelle tout d’abord l’objectif d’éradiquer l’intégralité des 1,7 million de passoires thermiques du parc locatif privé d’ici 2028 selon le calendrier suivant :

 

  • 2021 – 2022 : rénovation des logements dépassant le seuil de 450 kWh/m2/an en énergie finale
  • 2023 - 2024 : rénovation des logements G
  • 2025 – 2027 : rénovation des logements F.

 

Dès 2028, viendraient s’ajouter les logements classés E dont le nombre s’élève à 1,9 million ; des logements qui devront être rénovés d'ici 2034. 

Réduire l’impact des bâtiments sur le climat

Le secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire) émet plus de 123 millions de tonnes de CO2 par an, et représente 44% de l’énergie consommée en France, selon les chiffres du ministère de la Transition écologique.

 

L’obligation de rénovation de l’ensemble des 3,6 millions de logements indécents en location d’ici 2034 permettrait d’économiser 124 TWh d’énergie finale et d’éviter l’émission de 20,6 Mt de CO2.

Agir en faveur de la santé des occupants

La mesure présenterait également des co-bénéfices de santé « significatifs » avec notamment 10 000 décès évités, les logements ciblés étant ceux « où existent des risques sanitaires associés aux températures intérieures froides ».

 

L’obligation conduirait à une amélioration du bien-être (4,5 Md€), une baisse des coûts de santé (1,2 Md€) et une réduction du coût social lié à la mortalité (19,8 Md€).

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