Crise des matériaux : la filière BTP va réfléchir à des règles de « bonnes pratiques »

Le Médiateur des entreprises a réuni la filière BTP pour évoquer les comportements « non solidaires » ainsi que les bonnes pratiques observées sur le terrain dans un contexte de tension sur les approvisionnements en matières premières. A cette occasion, les professionnels du secteur ont été appelés à faire remonter davantage leurs difficultés. L’idée étant de régler le plus rapidement possible les différends entre entreprises.

La filière BTP s’est de nouveau réunie avec le Médiateur des entreprises pour faire le point sur la crise des matériaux et son impact sur l’activité du secteur.

 

Lors de cette rencontre, les professionnels ont notamment remonté les pratiques vertueuses observées sur le terrain. « L’ensemble de la filière s’est dit que si la crise dure, il serait bien d’établir des règles du jeu, de bonnes pratiques pour toute la profession », a expliqué Pierre Pelouzet, président du comité de crise, à l’AFP.

 

Car si les initiatives vont dans le bon sens, des comportements « non solidaires » viennent quelque peu casser la dynamique. « En intervenant de manière confidentielle auprès des acteurs concernés, notre action a pour objectif de corriger au fur et à mesure les comportements déviants et ainsi apaiser autant que possible les tensions », a poursuivi Pierre Pelouzet.

Accompagner l’ensemble de la chaîne

Dans un communiqué, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a appelé « tous les acteurs de la profession à faire preuve de solidarité et d’esprit collectif. La mise en place de ce comité de crise contribue à résoudre ces situations anormales et à veiller au respect des relations équilibrées entre clients et fournisseurs ». La mobilisation de l’ensemble du secteur est en effet indispensable.

 

Pour valoriser les bonnes pratiques, une médiation de filière a été lancée le 5 octobre. Elle permettra d’identifier les pistes d’amélioration sur lesquelles les professionnels pourront engager leur réflexion collective.

 

L’objectif de ces règles de bonnes pratiques serait « qu’en amont et en aval, chacun prenne une partie de la charge (…) pour ne pas mettre en difficulté les petites entreprises et les artisans, souvent plus fragiles. Il faut trouver un équilibre, qui ne fragilise pas un maillon de la chaîne en particulier. Les carnets de commandes sont pleins et il ne faudrait pas que cette bonne nouvelle se transforme en mauvaise nouvelle » à cause de ces difficultés, a finalement indiqué Pierre Pelouzet à l’AFP.

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