Le bilan 2020 de la filière du bois : du positif à confirmer

Des acteurs de la filière du chauffage au bois ont publié au début du mois de décembre 2020 un communiqué de presse résumant les temps forts de l’année. On y lit de bonnes nouvelles pour le secteur, qui restent néanmoins à consolider l’année à venir. Voici ce qu’il faut retenir.

 

L'organisation Propellet, qui représente les entreprises du chauffage au granulé de bois, souligne une année qui pousse à l’optimisme mais appelle également à la prudence et au redoublement des efforts pour valider ces tendances.

La vente de chaudières à granulés en hausse

Si le sourire est de mise chez les professionnels du chauffage au bois en cette fin 2020, c’est principalement car le début de cette année si marquante a été caractérisé par un boom des ventes des chaudières à granulés de bois en France : +40% sur les six premiers mois. Ces chiffres sont cependant à nuancer avec un ralentissement enregistré sur la fin de l’année. En effet, les ventes n’ont augmenté que de 10% au troisième trimestre, par rapport à 2019 à la même période. Est mis en cause dans cette décélération, le confinement bien évidemment. Aujourd’hui, malgré le second confinement, l’activité se poursuit toujours en augmentant, puisque les chantiers sont autorisés.

 

Les poêles à bois, en revanche, s’en sortent moins bien. Leur diffusion a été grandement impactée par la crise, et notamment par la fermeture des commerces. Si les chiffres ne sont pas encore définitifs, ils devraient être en baisse par rapport à 2019.

 

Une exception existe dans ces diverses irrégularités, pour les fournisseurs de granulés : ces derniers ont vu leur activité constante malgré les grandes perturbations survenues. Rien d’étonnant en réalité, puisque le bois est une énergie de première nécessité dont les consommateurs ont continué à avoir besoin (et d’autant plus en restant la plupart du temps chez eux !)

MaPrimeRénov’ : la belle surprise

Cela n’a échappé à personne, 2020 a été marquée par l’arrivée d’une nouvelle aide financière pour les particuliers, MaPrimeRénov’. Ce dispositif a constitué un signal très encourageant pour le secteur de la rénovation énergétique en général, et notamment pour la filière bois. Selon le communiqué, le coup de pouce de l’Anah “a apporté un vrai soutien à de nombreux ménages qui ont pu faire le choix du chauffage au granulé”.

 

En effet, sur les 9 premiers mois de l’année, MaPrimeRénov’ a participé au remplacement de pas moins de 150 000 chaudières au fioul, un remplacement lui-même souvent en faveur des chaudières à granulés. Pour rappel, le montant de MaPrimeRénov’ pour l’installation de ce type d’appareils peut aller jusqu’à 10 000 € pour les ménages à revenus très modestes, montant auquel il est possible d’ajouter 5000 € de prime énergie (ou Prime Effy). Une véritable incitation à sauter le pas que la filière du bois salue !

Les principales marges de progression

Malgré cet ensemble encourageant, l’organisation Propellet déplore dans sa communication quelques éléments insatisfaisants. En tête, le traitement des dossiers d’aide financière par l’Anah, dont les délais sont jugés trop longs. L’autre point pouvant être amélioré est le renouvellement de la qualification RGE (qui a été réformée à la rentrée de septembre), lui aussi considéré comme laborieux par la filière du bois. Deux axes d’amélioration à travailler pour l’année 2021.

 

Aujourd'hui, la filière du chauffage au bois fait partie des acteurs mis sur le devant de la scène dans la composition de la Réglementation Environnementale 2020, qui succèdera à la RT 2012 à partir de l’été prochain. Les autorités comptent donc beaucoup sur le biomasse pour sortir des énergies fossiles et réduire l’impact du domestique sur la planète. Un enjeu de taille qui devrait encourager les professionnels à redoubler d’efforts pour confirmer leur belle progression.

 

 

Amandine Martinet

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