Remaniement : le secteur attend des mesures fortes des nouveaux ministres

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Le gouvernement complet a finalement été annoncé, avec la nomination des nouveaux ministres du Logement et de l’Énergie. Les acteurs du bâtiment en espèrent beaucoup et demandent des mesures fortes pour dynamiser le secteur. Effy fait le point.

 

Près d’un mois après l’annonce de la première partie du nouveau gouvernement Attal, le reste des ministres a enfin été dévoilé jeudi 9 février via un communiqué. 

 

Après plusieurs semaines d’attente, la nomination de Christophe Béchu à la Transition écologique et à la Cohésion des territoires a ainsi été complétée par deux autres noms :

  • Roland Lescure, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie
  • Guillaume Kasbarian, ministre chargé du Logement

Ces annonces n’éclairent pas complètement le secteur de la rénovation énergétique, dont la place n’est pas encore définie. Les décrets d’attribution de compétence devraient permettre l'éclaircissement des sujets relevant de chacun des portefeuilles ministériels. 

 

Ainsi, le nouveau ministre du Logement sera-t-il chargé du dossier rénovation, ou celui-ci restera-t-il au sein du ministère de la Transition écologique ? Effy vous tiendra bien évidemment au courant de nos nouveaux interlocuteurs.

Un gouvernement engagé sur une simplification du secteur

Lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, le 30 janvier dernier, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal avait renouvelé l’engagement du gouvernement en matière de transition écologique. 

 

Se félicitant des résultats obtenus concernant la baisse des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement s’est désormais fixé l’objectif d’une baisse radicale de 55% d’ici 2030, grâce à la planification écologique.

 

Concernant la thématique du logement, le Premier ministre avait aussi concédé la nécessité de « déverrouiller » ce secteur, pour que plus de Français puissent se loger et devenir propriétaires. Il avait ainsi annoncé plusieurs « solutions immédiates proposées » :

  • Simplifier massivement les normes
  • Revoir les DPE
  • Simplifier l’accès à MaPrimeRénov’
  • Faciliter la densification
  • Lever les contraintes sur le zonage
  • Accélérer les procédures

La mise à jour du DPE a ainsi bien été confirmée dès le 31 janvier par le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Il a annoncé une simplification du DPE, dont les détails devraient être dévoilés le 15 février

 

Pour en savoir plus : Quels changements pour le DPE en février ?

La CAPEB a envie d’y croire 

Cette volonté de simplifier le dispositif MaPrimeRénov’, jugé trop complexe et décourageant par plusieurs acteurs du secteur, a notamment été saluée par la CAPEB le 30 janvier dans un communiqué à la suite du discours de Gabriel Attal.

 

« Certains des propos tenus par le Premier ministre nous donnent envie d’y croire : la volonté exprimée de vouloir déverrouiller le secteur du logement, son choix pour répondre à la crise que connaît le secteur de simplifier massivement les normes en commençant par la révision des DPE, et la simplification de l’accès à MaPrimeRénov’. »,

communiqué de la CAPEB

 

La Confédération a rappelé son souhait de collaborer avec le gouvernement sur les propositions qu’elle porte pour assurer le maintien de l’activité des TPE, répondre aux objectifs de la planification écologique, et prendre en compte la problématique du reste à charge pour les ménages.

 

À lire aussi : MaPrimeRénov’ 2024 : les artisans indépendants inquiets

 

Dès le 2 février, le président de la CAPEB, Jean-Christophe Repon, a d’ailleurs été reçu par le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, pour échanger sur ces sujets.

Des moyens forts pour relancer le logement

L’Alliance pour le logement, qui inclue plusieurs organisations dont la Fédération française du bâtiment, a quant à elle réagi dès l’annonce du gouvernement complet en félicitant Guillaume Kasbarian pour sa nomination, tout en l’appelant à mettre en place un plan d’action immédiat sur ce sujet.

 

« Alors que 83 % des Français estiment que le pays traverse une crise du logement, les premières annonces du gouvernement fin janvier ne sont pas à la hauteur et ne répondent pas aux enjeux actuels. Le choc de simplification, régulièrement promis, se fait attendre », estime ainsi l’Alliance dans son communiqué. 

 

« Il est temps de mettre tous les moyens pour relancer, partout en France, la construction neuve et dynamiser la rénovation de logements, l’outil de production étant en train de se fragiliser, voire de se fracturer avec la perte annoncée de dizaines de milliers d’emplois qualifiés dans toute la filière. »,

communiqué de l'Alliance pour le logement

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