En 2023, des dépenses énergétiques variables en fonction de vos revenus ?
Plusieurs sources gouvernementales ont évoqué la piste de dispositifs financiers ciblés ou de tarifs de l’énergie fixés selon le niveau de revenus des ménages à partir de l’année prochaine. Qu’en est-il vraiment ?
Que faire après le bouclier tarifaire ? © Shutterstock
Dans une optique de préservation du pouvoir d’achat des Français, le gouvernement Borne prépare l’après-bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie (gaz et électricité).
Samedi 9 juillet aux Rencontres Économiques à Aix-en-Provence, Elisabeth Borne a ainsi indiqué que ce bouclier tarifaire, étendu jusqu’au 31 décembre 2022, pourrait laisser place l’année suivante à “des mécanismes plus ciblés" pour aider les ménages à supporter la hausse des prix de l’énergie. "On ne va pas exposer les Français les plus modestes à des hausses inconsidérées du prix de l'énergie", a affirmé la Première ministre.
Cette tendance au ciblage en fonction du seuil de revenu des ménages a été confirmée le lendemain par Bruno Le Maire. Le 10 juillet sur LCI, le ministre de l’Economie a affirmé : “à partir du 1er janvier 2023, il faudra que, sur l'électricité et sur le gaz, on aide davantage ceux qui en ont besoin, mais, pour qu'on puisse le faire, il faut qu'il y ait des augmentations pour ceux qui peuvent se permettre ces augmentations”.
Vous l’avez compris, le gouvernement souhaiterait donc qu’à partir de 2023, les prix du gaz et de l’électricité en France puissent s’indexer sur le niveau de vie des individus, pour que chacun puisse avoir des dépenses énergétiques adaptées à ses moyens.
Lors de son discours du 14 juillet, Emmanuel Marin a lui aussi appuyé cette tendance, affirmant vouloir “aller vers des mécanismes qui vont cibler les gens qui en ont le plus besoin”. Le mot d’ordre pour les années à venir ? La sobriété énergétique.
On attend encore plus de précisions sur de tels futurs dispositifs. Selon Elisabeth Borne, le travail serait en cours.
