PPE et SNBC : Deux piliers pour accélérer la rénovation énergétique

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Malgré le contexte de crise sanitaire dans laquelle se trouve le pays, le Gouvernement a publié jeudi 23 avril, les textes réglementaires fixant le cap à suivre pour notre politique énergétique. Le secteur du bâtiment fait partie intégrante de cette stratégie énergétique concourant aussi bien à l’atteinte de la neutralité carbone dès 2050 que la diminution progressive de nos consommations d’énergie.

SNBC : Objectif neutralité carbone d’ici 2050

Instaurée par la loi de transition énergétique pour la croissance, la stratégie nationale bas-carbone est la feuille de route de la France pour diminuer durablement les émissions de gaz à effet de serre. Cette nouvelle stratégie fixe un objectif ambitieux : la neutralité carbone d’ici 2050. La neutralité carbone est entendue dans cette stratégie, comme un équilibre entre les émissions et les absorptions liées aux activités humaines de gaz à effet de serre.

 

Le bâtiment à toute sa part à jouer dans la réussite de cette stratégie ! En effet, le secteur du bâtiment représente 44% de la consommation d'énergie finale et pas moins de 19 % des émissions de gaz à effet de serre (près d’un tiers si on tient compte des émissions indirectes associées à la production d’électricité et de chaleur pour les bâtiments).

 

Pour le bâtiment, la stratégie nationale bas-carbone définit une trajectoire de baisse des émissions, avec un objectif de -49% en 2030 par rapport à 2015 et l’atteinte de la décarbonation complète de l’énergie consommée dans les bâtiments en 2050. Pour arriver à respecter cette trajectoire ambitieuse, la SNBC compte sur l’accélération de la dynamique de rénovation énergétique des bâtiments.bjectif minimum de 370 000 rénovations complètes très performantes par an dès 2022, puis 700 000 par an à plus long terme ».

PPE : Objectif réduction des consommations d’énergie

La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) fixe les priorités d’actions des pouvoirs publics dans le domaine de l’énergie afin d’atteindre les objectifs de la politique énergétique. La baisse de la consommation d’énergie finale est un de ces objectifs.

 

En effet, la nouvelle stratégie énergétique de la France passera par la baisse généralisée de la consommation d’énergie finale (-7,6% en 2023 et -16,5% en 2028 par rapport à 2012), notamment à travers un accent mis sur la baisse de la consommation primaire d’énergies fossiles. La nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit à ce titre une baisse de 20% de la consommation primaire d’énergies fossiles en 2023 et de 35% en 2028 par rapport à 2012.

 

La PPE en 2023 ce sera 2,5 millions de logements rénovés supplémentaires par rapport à fin 2018.

 

Si la baisse de la consommation a une place prépondérante dans la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie, n’oublions pas les objectifs opérationnels déclinant cette ambition ont été revus à la baisse. En 2016, la PPE annonçait des objectifs plus ambitieux concernant la baisse de la consommation d’énergie finale, à savoir une baisse de 12.6% en 2023 et de 20% en 2030 par rapport à 2012. Ce changement d’indicateur constitue en lui-même un signal du retard pris par la France dans le rythme des rénovations énergétiques. La nouvelle PPE prévoit ainsi d’accélérer sur cette question encore faudrait-il pouvoir mesurer cette trajectoire. Ainsi, la mise en place d’un observatoire de la rénovation énergétique est plus que jamais d’actualité.

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