Quel avenir pour les logements en 2050 ?

Après la COP 26 et la publication du dernier rapport du GIEC, l’Ademe présente son étude prospective « Transition(s) 2050. Choisir maintenant. Agir pour le climat ». La mobilité, l’alimentation et l’industrie sont questionnées, mais le secteur du bâtiment est plus que jamais en plein cœur du sujet. Quels sont les avenirs possibles pour les logements dans une France neutre en carbone d’ici 2050 ?

 


2 ans de travail pour parvenir à 4 scénarios qui permettent d’atteindre la neutralité carbone en 2050. L’Ademe s’est attelée à développer 4 grands scénarios possibles, en cohérence avec le rapport du GIEC. Un mot d’ordre en ressort : la sobriété. Sans actions, dans un cas où la France n’agit pas pour freiner ses émissions, l’Agence a calculé un bilan de 131 millions de tonnes de CO2 par an. “Ce qui est positif, c’est qu’on a encore le choix, mais il faut choisir vite.” annonce Arnaud Leroy, président de l’Ademe.


Projetons-nous dans ces 4 possibilités concernant les logements.

 


Sobriété, frugalité, efficacité

Le 1er scénario nous emmène dans une année 2050 où les modes de consommation sont complètement revus et la nature détient une grande place. Les grandes villes sont délaissées pour les villes moyennes et les zones rurales. Tous les efforts sont concentrés sur le parc de logements existants. Le but serait de mieux les utiliser en se servant d’un maximum de bâtiments : les logements vacants, les locaux et bureaux inoccupés, transformer les résidences secondaires en principales.


Dans ce scénario, la rénovation énergétique tient une grande place. Les constructions neuves chutent et 80 % des logements atteignent un niveau BBC (contre moins d’1 % en 2015) grâce à des rénovations globales et des chantiers en une étape.


👉 Résultat : une réduction de 42 millions de tonnes de CO2, la consommation est divisée par plus de 2.

 

Le deuxième scénario suit le même principe, mais se focalise sur la coopération territoriale. Les villes moyennes sont réinvesties et gagnent en hauteur. Les habitants changent leurs usages et mutualisent leurs équipements pour réduire leurs émissions. Ici, la rénovation énergétique s’accélère ! 80 % des logements sont rénovés et répondent aux normes BBC ou à celles de la maison passive. En revanche, l’évolution s'adapte plus au rythme des ménages avec une rénovation par geste, étape par étape.


👉 Résultat : la consommation d'énergie est divisée par 2

 


Technologie verte et domotique

Les deux autres scénarios délaissent légèrement la sobriété énergétique pour se tourner vers des solutions technologiques. Électrifier le transport pour le décarboner, utilisation de la domotique dans l’habitat, captage de CO2, importation de gaz vert décarboné… Dans ces deux situations, nos modes de vie et de consommation changent moins.


Côté logement, une déconstruction-reconstruction à grande échelle est réalisée pour obtenir des bâtiments plus performants. Seulement 50 % atteignent la norme Bâtiments Basse Consommation dans ces scénarios. Les constructions neuves continuent, mais l’accent est porté sur les technologies dans l’habitat pour maîtriser la consommation.

 

Quelles que soient les solutions envisagées par l’Ademe, la rénovation énergétique des bâtiments est toujours incontournable. Les 3 premiers scénarios nous plongent dans une année 2050 neutre en carbone, avec environ 90 % des logements rénovés !
 

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