Immobilier : 19,2% des biens en vente sur le marché sont des passoires thermiques

[ETUDE] Le groupe SeLoger s’est intéressé à l’impact de la loi Climat et Résilience sur le marché immobilier. Le constat est sans appel : 90% des futurs acquéreurs ne visitent que des biens ayant un bon DPE ou considèrent un mauvais DPE comme un argument de négociation.

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Le DPE est un argument de négociation pour une majorité de Français. ©Shutterstock

19,2% : c’est le pourcentage de passoires thermiques en vente sur le marché. Ce chiffre est en nette augmentation, puisqu’il était de 11,2% en 2020. C’est ce que révèle le groupe SeLoger qui a souhaité connaître les impacts de la loi Climat et Résilience sur le marché immobilier. Pour cela, le groupe a fait une analyse économique basée sur 5 millions d'annonces(1), et s’est basé sur une étude d’opinion menée par OpinionWay auprès de 5000 Français(2).

 

Ce chiffre varie selon les villes. En région parisienne, il y a 4 fois plus de passoires thermiques en vente qu’en juillet 2021, soit 37% du nombre total de biens en vente. A l’inverse, à Marseille, les passoires thermiques ne représentent que 4% du stock total des biens en vente. 

 

Selon Thomas Lefebvre, Directeur scientifique de SeLoger, “il est important de noter que le nouveau mode de calcul et l’obligation de renseigner la classe DPE dans les annonces de biens en vente ont contribué à cette augmentation. Le DPE a aussi joué un rôle clé dans les décisions de vente pour l’ensemble des biens immobiliers : qu’il s’agisse de résidence principale, d’investissement ou de résidence secondaire”.

Le DPE, critère de choix lors des visites

Si 8 Français sur 10 déclarent avoir déjà entendu parler du DPE, ils sont 71% à ne pas connaître les réformes qui lui sont associées. Néanmoins, il reste un critère de choix pour les futurs acquéreurs. 90% d’entre eux déclarent ne visiter que des biens ayant un bon DPE ou considèrent un mauvais DPE comme un argument de négociation.

 

Le DPE influence les propriétaires qui souhaitent mettre leur bien en vente. Ainsi, 31% des vendeurs d’une résidence principale, l’ont fait en raison d’une mauvaise classe énergétique. Ce pourcentage est de 50% pour les propriétaires de résidences secondaires.

 

Lire aussi : DPE : “Un bien énergivore fait peur aux banques, qui sont plus réfractaires à prêter”

Un mauvais DPE, levier de négociation

40% des futurs acquéreurs considèrent qu’un mauvais DPE est un levier de négociation. La marge de négociation est ainsi de -5,6% pour les passoires thermiques, contre -3,7% pour les autres classes. 

 

En moyenne, les passoires thermiques se vendent 3,9% moins cher qu’un bien équivalent mieux classé. 

 

Enfin, si depuis quelques mois, le marché immobilier a constaté une hausse des prix globale, cette hausse est plus faible pour les passoires. Depuis juillet 2021, le prix des passoires a augmenté de +3,7%, contre +7% pour les autres biens.

 

(1)Source : SeLoger, analyse économique inédite basée sur 5 millions d’annonces de maisons et d’appartements anciens en vente publiées sur le site SeLoger ainsi que de transactions conclues et communiquées par les agences partenaires Meilleurs Agents entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2022
(2)Source : étude d’opinion menée par OpinionWay auprès de 5000 Français du 20 décembre 2022 au 5 janvier 2023

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