Bilan du 1er semestre de MaPrimeRénov'

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Après le communiqué de presse sur le bilan de MaPrimeRénov’ au premier semestre 2021 paru début juillet, l’Anah a récemment communiqué aux professionnels de la rénovation énergétique des chiffres complémentaires sur le nombre de subventions et leur répartition par type de travaux et de publics concernés.

La prime continue sa dynamique à travers un objectif de 500 000 primes demandées quasiment déjà atteint en septembre. Quels sont les enseignements des derniers chiffres ?

Une dynamique globale qui se poursuit sous l’effet du plan de relance

Les chiffres communiqués par le Ministère de l'Economie, des Finances et de la Relance début septembre font état de 475 000 demandes de prime pour un montant d’1,4 Mds d’euros entre janvier et mi-août. Ces chiffres témoignent du succès continue de la prime. Cette dans le contexte de cette dynamique que les crédits dédiés à la prime ont été réhaussés à 2,4 milliards d’euros quand ils étaient initialement de 1,7 milliards d’euros.

Un majorité de publics modestes, une dynamique chez les ménages intermédiaires et une prédominance des travaux de systèmes de chauffage.

Selon les éléments complémentaires communiqués par l’Anah aux professionnels de la rénovation énergétique, quasiment 70% des travaux subventionnés concernent des publics modestes (dont (quasiment 45% pour les ménages très modestes). Les ménages intermédiaires représentent 29% des travaux subventionnés quand ce ratio est d’un peu plus de 2% pour les ménages aux revenus supérieurs. L’ouverture de la prime à tous les ménages et les barèmes en vigueur ont donc principalement bénéficié aux ménages intermédiaires. La faible proportion de primes délivrées chez les ménages les plus aisés s’explique par l’absence de prime pour les travaux de chauffage des barèmes plus faibles pour ceux relatifs à l’isolation.

Les travaux qui ont fait l’objet du plus grand nombre de primes sont ceux afférents aux systèmes de chauffage avec les pompes à chaleur air-eau (20%), les poêles à bois (17%) et les chaudières gaz très haute performance (10%). Côté isolation, ce sont les isolations des murs par l’extérieur qui arrivent en tête (10%). Ces quatre travaux sont les plus plébiscités par les ménages modestes et très modestes quand les ménages intermédiaires recourent davantage au remplacement des parois vitrées, à l’isolation de la toiture et aux chauffe-eaux thermodynamiques, aux côtés des pompes à chaleur air-eau et des poêles à bois.

Des résultats insuffisants pour MPR rénovation globale ?

Dans un récent courrier et une récente question écrite, le Député Matthieu Orphelin estime que la MaPrimeRénov’ ne finance pas assez de travaux de rénovation globale. Selon les chiffres avancés, la prime aurait financé un peu plus de 1000 rénovations globales au profit des ménages intermédiaires et de ceux aux revenus supérieurs, et Habiter Mieux Sérénité aurait financé plus de 23 000 rénovations globales pour les modestes et les très modestes. La future convergence de  MaPrimeRénov et Habiter Mieux Sérénité permettra surement de débattre de ces résultats.

Quels perspectives pour cette fin d’année ?

Effy se réjouit de la dynamique actuelle de MaPrimeRénov’ qui joue un rôle important dans le passage de l’intention à l’action d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Selon les données de l’Anah, 69% des bénéficiaires n’auraient pas réalisé les travaux sans cette prime.

La dynamique pourrait même s’accélérer puisque les propriétaires bailleurs, depuis le 1er juillet dernier, déposer leur dossier de demande de prime. Il serait également intéressant de disposer des chiffres relatifs aux recours aux primes CEE dans les demandes MaPrimeRénov’. En effet ces deux aides sont des leviers essentiels dans le financement de la rénovation énergétique des logements. Cela permettra notamment dans les prochains mois de pouvoir évaluer l’impact de l’évolution du dispositif CEE (recentrage de l’obligation de précarité sur les publics très modestes, plafonnement des pondérations, rationalisation des coups de pouce, …) sur les demandes et les délivrances de MaPrimeRénov par travaux mais également pour celles dédiées bouquets de travaux (MPR Rénovation globale et coup de pouce CEE rénovation globale)

Enfin, le prochain projet loi de finances devra apporter les éléments précis permettant d’évaluer si les 2 milliards d’euros annoncées pour MaPrimeRénov’ en 2022 seront suffisant pour poursuivre la dynamique actuelle et accomplir nos objectifs, quand 2,4 milliards d’euros sont aujourd’hui prévu pour l’année 2021.

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