Comment la France se prépare-t-elle à l’approche de la COP26 ?

Du 31 octobre au 12 novembre 2021 aura lieu la Conférence de Glasgow sur les changements climatiques (COP26). A deux semaines du début de cet événement majeur, le ministère de la Transition écologique a fait le point sur les actions menées par la France en amont et ce qu’il reste encore à accomplir au niveau international pour que cette rencontre soit un succès.

Mercredi 13 octobre, nous étions au ministère de la Transition écologique et solidaire pour un briefing presse sur le sujet suivant : “La mobilisation de la France en vue de la COP26 à Glasgow”.

 

Six ans après la COP21 à Paris, ce rendez-vous est sans conteste l’un des plus importants dans la lutte contre le réchauffement climatique à l’échelle internationale. Il aura lieu en Ecosse du 31 octobre au 12 novembre 2021. L’objectif, selon le site officiel de la COP26 ? “Offrir un espace pour un dialogue constructif sur l’alimentation et le changement climatique, améliorer la compréhension mutuelle des ambitions et circonstances de chacun, et créer de nouveaux liens et partenariats.

 

Plus encore, selon Stéphane Crouzat, ambassadeur climat, l’édition 2021 va devoir réhausser l’ambition par rapport à la précédente COP. En effet, les prévisions relatives au changement climatique sont pessimistes, à l’instar du rapport du GIEC paru cet été. Il est donc plus que jamais nécessaire d’agir à grande échelle.

 

Bien entendu, tout ne se joue pas en deux semaines. Cette réunion au sommet intervient après de multiples opérations préparatoires menées par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, notamment ces dernières semaines : parmi elles, un déplacement du 16 au 18 septembre au Mexique, un pays grand émetteur de gaz à effets de serre et avec lequel les échanges sont donc particulièrement cruciaux. On peut également citer la pré-COP26 à Milan le premier week-end d’octobre. Cet événement a été le théâtre de discussions avec plusieurs pays dont la Turquie, qui suite à cela a décidé de ratifier l’accord de Paris (le 6 octobre dernier).

 

Ces initiatives préalables vont-elles permettre d’assurer un succès de la COP26 à Glasgow ? “Difficile à dire” pour le moment, selon le conseiller diplomatique de Barbara Pompili, Kevin Magron. Pour l’heure, dessignaux positifsexistent bel et bien, tels que le nouvel investissement financier et politique des Etats-Unis pour l’environnement avec la présidence de Joe Biden, ou encore la décision de la Chine d’arrêter de construire des centrales de production de charbon, par exemple.

 

En revanche, des incertitudes demeurent. Selon Kevin Magron, “une grande partie de l’attention” est tournée vers la Chine et l’Inde, dont la venue à Glasgow n’est pas encore connue. D’autre part, l’ambassadeur climat Stéphane Crouzat déplore des CDN (Contributions déterminées au niveau national, qui représentent les engagements de chaque pays en terme de réduction d’émission de gaz à effet de serre) encore insuffisantes de la part de plusieurs pays tels que la Russie ou encore le Brésil. Et de résumer ainsi : “on est encore loin du compte”.

 

Il reste une dernière grande étape avant la tenue de la COP26 : le sommet 2021 du G20 à Rome, les 30 et 31 octobre prochains, qui sera sans nul doute l’occasion pour nombre de nations d’annoncer des CDN réhaussées. Affaire à suivre, donc.

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