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Le secteur de l’immobilier s’engage dans la rénovation énergétique

Jeudi 28 octobre 2021, le CLER - Réseau pour la transition énergétique a réuni des acteurs de l’immobilier, de la banque et de la rénovation énergétique. L’objectif ? Décrypter le renforcement des liens entre ces trois univers qui influent de plus en plus les uns sur les autres.

En 2019, le CLER a lancé le programme Actimmo pour informer et sensibiliser les professionnels de la transaction immobilière (les agents immobiliers et les employés dans le secteur bancaire notamment) au sujet de la rénovation énergétique des bâtiments. Ce programme s’achevant au mois de décembre 2021, l’heure était au bilan à la Maison des Associations de Solidarité à Paris, le 28 novembre. Nous y étions, et voici ce que nous en avons retenu.

Pourquoi lier transaction immobilière et rénovation énergétique ?

Pour Cécile Gracy, de l’ADEME, “les complémentarités sont nombreuses” entre les métiers de la rénovation énergétique et ceux de la transaction immobilière. Cette idée est développée par la coordinatrice interministérielle du plan de rénovation énergétique des bâtiments, Anne-Lise Deloron, qui a affirmé que les acteurs de l’immobilier ont un “rôle accrudans la massification de la rénovation des logements Français.

 

Elle rappelle en effet que l’évolution du cadre législatif et réglementaire en vigueur (adoption de la loi Climat et résilience, réforme du DPE) tend à donner de plus en plus d’importance aux questions énergétiques lors de la vente ou de la location d’un bien. On pense notamment à l’obligation de réaliser un audit énergétique lors de la vente des logements qui ont les plus mauvaises performances énergétiques, et d’ici quelques années, l’interdiction de louer des logements considérés comme des passoires thermiques.

 

Par ailleurs, le développement de certains outils de financement tels que le Prêt Avance Mutation (PAM) renforce encore le lien entre l’acte d’acquisition et de transaction immobilière et la rénovation. Ici, banque et travaux énergétiques sont intimement liés, comme pour l’éco-prêt à taux zéro, par exemple.

 

Les acteurs de la transaction immobilière se voient donc contraints d’intégrer la question de l’énergie dans leurs activités au quotidien. D’autre part, c’est Pierre Evrard, chargé de mission développement durable et rénovation énergétique à la FNAIM, qui l’affirme : aujourd’hui, la note énergétique du portefeuille de biens valorise une société immobilière.

 

Pour faire simple : ils ont tout intérêt à ce que le parc des logements Français gagne en efficacité énergétique. Pour Jean-Sylvain Ruggiu, directeur RSE à la BPCE : “la prise de conscience a eu lieu”.

Des secteurs qui s’engagent ensemble pour massifier les rénovations

Un point sur lequel se sont accordés les intervenants du colloque du 28 octobre : le but n’est pas que les acteurs de l’immobilier et de la banque ne deviennent des experts en rénovation énergétique, et inversement. Mais il est important que ces différents secteurs soient sensibilisés aux problématiques des autres, et qu’ils créent des liens entre eux.

 

Concrètement, voici une liste d’action évoquées lors de la rencontre organisée par le CLER :

 

  • Renforcer la formation à un haut niveau pour que les acteurs comprennent bien les enjeux soulevés par la rénovation énergétique (par exemple, le nouveau DPE et ce qu’il implique) et qu’ils puissent ensuite les transmettre à leurs clients et répondre à toutes les questions

 

  • En fait, désormais, le mot d’ordre est le suivant : les acteurs de la transaction immobilière doivent automatiquement informer leurs clients sur la question de l’efficacité énergétique du logement qu’ils souhaitent acheter, vendre ou louer, et les renvoyer vers des conseillers dédiés (les conseillers FAIRE aujourd’hui, qui seront demain les Accompagnateurs Rénov’ du plan France Rénov’) pour les pousser à engager des travaux chez eux. Le but, au moment de la transaction, c’est non seulement d’expliquer aux particuliers les bénéfices de la rénovation énergétique, mais aussi de créer du désir chez eux pour qu’ils sautent le pas.

 

  • Côté bancaire, pour le directeur RSE de la BPCE, il faut “trouver des scénarios financiers réalistes” pour la transition énergétique des particuliers, ce qui n’est “pas facile” puisqu’il s’agit de comprendre et mesurer les ratios investissement important dans des travaux / bénéfices financiers rapportés

 

D’autres projets restent encore à accomplir pour aller dans le sens de la coopération entre rénovation énergétique et transaction immobilière. On pense par exemple aux réflexions autour d’un rapprochement entre l’éco-PTZ et MaPrimeRénov’. Affaire à suivre, donc !

Amandine Martinet

Journaliste web pour Effy

Journaliste diplômée de l’Institut Français de Presse, je suis passionnée par les questions liées à la transition énergétique et à l’habitat. Ma mission ? Écrire pour vous aider à être bien chez vous au quotidien !

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