Fonctionnement d’un poêle à granulés : que faut-il savoir ?

Êtes-vous à la recherche d’un chauffage moderne, pratique, économique, performant et écologique ? On vous a parlé du poêle à granulés et vous vous demandez comment ça marche et si ça peut être un bon choix pour votre domicile ? Vous êtes au bon endroit ! Nous allons, dans ce guide, vous expliquer en détail le fonctionnement du poêle à granulés et vous fournir quelques conseils pour bien le choisir. 

 

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Un poêle à granulés est un appareil de chauffage indépendant qui utilise des granulés ou pellets de bois comme combustible.

 

 

Qu’est-ce qu’un chauffage indépendant ?

 

Un chauffage indépendant est un système de chauffage qui n’est pas relié à un réseau centralisé, mais qui fonctionne de manière autonome dans la pièce du logement où il est installé. 

 

Il est à distinguer du chauffage central, un système qui distribue de la chaleur à partir d’une source unique. Il est relié soit à un chauffage central hydraulique du genre plancher chauffant ou radiateur pour produire du chauffage et le répartir dans tout le logement, soit à un ballon d’eau chaude pour produire de l’eau chaude sanitaire (ECS).

 

Que sont les granulés ou pellets de bois ?

 

Les granulés de bois, aussi appelés pellets, sont des petits cylindres de bois fabriqués à partir de sciure et de copeaux de bois compressés. Ces derniers sont issus du recyclage des déchets de l’industrie du bois, ce qui en fait un combustible renouvelable et respectueux de l’environnement.

 

Les granulés de bois sont appréciés pour leur pouvoir calorifique élevé : ils produisent beaucoup de chaleur avec peu de matière. Ils ont également un faible taux d’humidité, ce qui réduit les émissions de fumées et de cendres. 

 

Ils sont généralement vendus sous forme de sacs ou de big bags et se stockent facilement dans un endroit sec.

🎬 Comment sont fabriqués les granulés de bois ? Explications en images.

 

 

Vous savez maintenant ce qu’est un poêle à granulés. Il est temps de découvrir de quoi il se compose et quel est son principe de fonctionnement.

Ses différents composants 

Tout poêle à granulés se compose de :

 

• Un réservoir à granulés (ou silo) dans lequel le combustible est versé.
• Une chambre de combustion (ou brûleur) à l’intérieur de laquelle les granulés sont brûlés sur un creuset ou brasier ou godet.
• Une bougie d’allumage qui enflamme le combustible.
• 2 conduits : un pour le tirage de l’air comburant (oxygène nécessaire à la combustion) et un pour l’évacuation des fumées.
• Un panneau de contrôle au moyen duquel l’utilisateur interagit avec le chauffage. Celui-ci est relié à une carte mère électronique qui centralise et mémorise les consignes, et qui contrôle l’ensemble du système.
• 3 sondes de température : la première mesure celle des fumées, la seconde mesure la température près du réservoir et la dernière mesure la température d’ambiance dans la pièce à chauffer.
• Un pressostat qui permet de s’assurer que la chambre de combustion est en dépression, que le conduit de fumées n’est pas obstrué.
• Un ventilateur qui aide à la diffusion de la chaleur.

 

Quel rôle jouent les 3 sondes de température ?

 

👉 La sonde de température des fumées mesure la température dans le conduit de sortie des fumées, ce qui permet de réguler la combustion et d’éviter les surchauffes. Elle joue un rôle essentiel pour la sécurité et l’efficacité du poêle.

 

👉 La sonde de température près du réservoir détecte si la température près du réservoir à granulés est trop élevée, ce qui peut indiquer un risque d’incendie ou de dégradation du combustible. L’alimentation en granulés sera alors coupée et une alarme sera déclenchée.

 

👉 La sonde de température dans la pièce chauffée indique la température ambiante, ce qui permet d’ajuster la puissance du poêle en fonction de la consigne de chauffe souhaitée par l’utilisateur. C’est elle qui garantit le confort thermique et l’économie d’énergie.

 

Son principe de fonctionnement 

Lorsque le poêle est mis en marche, les granulés sont acheminés du réservoir au brûleur par un système de vis sans fin. Une fois dans le brûleur, la bougie d'allumage les enflamme. Au bout de quelques minutes (2 à 7 min selon la technologie de la bougie), la combustion des granulés commence et produit de la chaleur. Il faut attendre entre 5 à 8 min pour que la flamme se stabilise et jusqu’à 15 min pour que le chauffage commence. La chaleur est diffusée dans la pièce et les fumées sont évacuées à l’extérieur.

 

C’est la variation de la vitesse d’extraction des fumées et de tirage d’oxygène, et du débit d’approvisionnement de la chambre de combustion en granulés qui permettent d’augmenter, de diminuer ou de maintenir constante la température de chauffage.

🎬 On vous explique tout sur le poêle à granulés en 4 minutes, chrono !

 

Les options de réglages

La combustion de tout poêle à granulés est paramétrée par défaut par le fabricant. C’est le professionnel qui se charge de son installation et de sa mise en service qui l’ajuste (débit d’air, débit des granulés, etc.) en fonction de vos besoins. 

 

🤔 Comment savoir si la combustion est correcte ou non ? Il faut se fier à l’allure de la flamme. Si elle n’est pas vive, jaune et blanche, ce n’est pas bon. Si le feu laisse beaucoup d’imbrûlés, ce n’est pas bon. Si la vitre du poêle noircit pendant la combustion, ce n’est pas bon. 

 

À vous d’ajuster la température, la puissance de chauffe et la vitesse de ventilation, par la suite.

 

💡 Bon à savoir : une mauvaise combustion peut également être due à une mauvaise qualité de combustible et non pas uniquement à une question de réglages. Préférez les granulés de bois certifiés DINplus ou NF. Ces labels garantissent un faible taux d’humidité, une faible teneur en cendre et un pouvoir calorifique élevé.

 

Autre point important : l’entretien

 

Pour que votre poêle à granulés fonctionne de manière optimale, durable et sécurisée, il est indispensable de l’entretenir régulièrement. Cela implique de réaliser quelques gestes simples, comme :

 

• Nettoyer la vitre avec un chiffon humide ou un produit spécifique.
• Enlever les résidus de combustibles non brûlés et les cendres dans la chambre de combustion.
• Vider le cendrier.
• Vérifier que les conduits ne sont pas bouchés par des dépôts ou des nids d’oiseaux.
• Dépoussiérer le ventilateur.

 

Ces opérations doivent être effectuées au moins une fois par semaine, voire plus souvent selon l’utilisation du poêle. 

 

Ce n’est pas tout ! Il est obligatoire de faire appel à un professionnel qualifié une fois par an pour :

 

• Vérifier le conduit de fumée et le ramoner si nécessaire (2 fois par an).
• Nettoyer le brûleur et le creuset avec une brosse métallique.
• Régler la combustion et le débit d’air selon les recommandations du fabricant.
• Contrôler l’état des joints et des bougies et les remplacer si besoin.
• Tester le bon fonctionnement du poêle et ses dispositifs de sécurité.

 

2 modes de fonctionnement 

S’il y a bien une raison pour laquelle les poêles à granulés sont appréciés, c’est parce qu’ils fonctionnent automatiquement (autonomes). C’est leur petit plus par rapport aux poêles à bûches de bois. L’uniformité de la taille, de la longueur et du diamètre des granulés de bois rend possible l’automatisation. Ce qui n’est pas vraiment le cas des bûches.

 

Mais si vous préférez les poêles traditionnels qui fonctionnent sans électricité, vous pouvez toujours vous orienter vers les modèles manuels. Dans ce cas-là, vous règlerez tout manuellement à chaque fois que cela est nécessaire. 

Le poêle à granulés offre plusieurs avantages. Il est :

 

• Performant : son rendement énergétique* peut atteindre 90 %, ce qui signifie que, comparé à d’autres équipements de chauffage, il produit beaucoup de chaleur avec peu de combustible. Il permet de chauffer efficacement le logement tout en réduisant la consommation d’énergie.
• Économique : les granulés de bois coûtent moins cher que l’électricité, le gaz ou le fioul. Vous constaterez une baisse considérable de votre facture de chauffage mensuelle.

 

📌  Si vous utilisez un modèle automatique, votre consommation de combustible sera encore plus optimisée puisque la puissance et la température de chauffe sont programmées en fonction de vos besoins et de vos habitudes.

 

• Écologique : en le choisissant, vous faites un geste pour la planète.  Comme déjà expliqué, le granulé de bois est un combustible renouvelable issu du recyclage des déchets de l’industrie du bois. Il est neutre en CO₂, un gaz à effet de serre (GES).  La quantité de CO₂ qu’il émet ne dépasse pas celle qu’il a captée lors de sa croissance. Son utilisation contribue donc au ralentissement du réchauffement climatique. 
• Confortable : il offre une chaleur douce, constante et homogène, et est facile à utiliser (cas des modèles automatisables).
• Esthétique : c’est un élément de décoration à part entière avec son design moderne et élégant. Il apporte un véritable cachet à votre intérieur.

*Le rendement énergétique désigne le rapport entre l’énergie nécessaire à un équipement pour fonctionner (l'énergie absorbée) et sa capacité à produire lui-même de l’énergie (l'énergie utile).

Ci-dessous les différents modèles de poêle à granulés disponibles sur le marché :

 

• Poêles à convection naturelle : ils fonctionnent sans ventilateur et sont donc plus silencieux. Le chauffage prend un peu plus de temps, mais cela ne les rend pas pour autant moins performants.
• Poêles canalisables : ils sont reliés à des conduits qui permettent de diriger la chaleur vers d'autres pièces, offrant ainsi une solution de chauffage centralisée pour toute la maison.
• Poêles hydro ou poêles bouilleurs : ils sont connectés à un système de chauffage central hydraulique (radiateur, plancher chauffant) pour chauffer l’eau qui alimentent son circuit. 
• Poêles de masse : ils stockent la chaleur qu’ils produisent dans un matériau réfractaire et la restituent lentement et durablement, même une fois le feu éteint.
• Poêles étanches : ils fonctionnent indépendamment de l’air ambiant. En d’autres termes, ils prélèvent l’air comburant directement à l’extérieur du logement grâce à un conduit spécifique. Ce qui augmente le rendement et la performance des poêles en optimisant la combustion et en limitant les déperditions de chaleur.

 

À retenir : si vous envisagez d’installer votre poêle à granulés dans une pièce équipée d’une hotte aspirante ou dans une pièce desservie par une VMC, choisissez un poêle étanche, car :

 

• Il évite les risques de refoulement de fumées ou de mauvaise combustion liés à la dépression créée par la hotte ou la VMC.
• Il préserve la qualité de l’air intérieur en ne consommant pas l’air ambiant, mais en le prélevant directement à l’extérieur du logement.
   

Retrouvez ici-bas les réponses aux questions les plus fréquemment posées par les internautes sur les poêles à granulés.

 

Quid de sa consommation électrique ?   

Un poêle à granulés consomme de l’électricité pour alimenter son système d’allumage, sa vis sans fin, son ventilateur et son panneau de contrôle. Sa consommation électrique varie selon les modèles, la puissance, le mode de fonctionnement et la fréquence d’utilisation. Mais elle reste inférieure à celle d’un chauffage électrique.

 

Le pic de consommation a lieu pendant la phase d’allumage, car tout le mécanisme se met en marche. Et une fois la flamme stabilisée, elle descend aux alentours de 50 W, peut-être un peu plus ou un peu moins, par heure (il faut se fier à ce qui est dit dans le manuel d’utilisation).

 

Il suffit donc de multiplier ce chiffre par le nombre d’heures de fonctionnement de l’appareil pour voir combien il consomme par jour, par mois ou par an.

 

Quid de son autonomie ? 

L’autonomie d’un poêle à granulés dépend de la capacité de son réservoir à granulés, de la puissance réglée, du mode de fonctionnement choisi et du rendement du poêle.

 

On estime qu’un poêle consomme en moyenne 1 à 2 Kg de granulés par heure selon la puissance du chauffage et son rendement. À vous donc de déterminer l’autonomie de votre poêle en prenant en considération la capacité de son silo et vos habitudes de chauffage (les réglages du poêle).

 

Quelle est sa durée de vie moyenne ?

La durée de vie d’un poêle à granulés dépend de la qualité de ses matériaux de fabrication, de son installation, de son entretien et de son utilisation. De manière générale, on estime qu’un tel équipement peut durer 10 à 12 ans, voire plus.

 

Très important ! Faites installer et entretenir votre poêle à granulés par un professionnel expérimenté et certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour bénéficier :

 

• D’un service de qualité, conforme aux normes de sécurité et aux recommandations du fabricant.
• D’une garantie et un service après-vente en cas de problème.
• Des aides financières de l’État en faveur de l’achat et de l’installation d’un poêle à bois comme MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ, la TVA réduite, la prime énergie, le chèque énergie, les aides des collectivités territoriales…

 

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L’acquisition d’un poêle à granulés est un investissement significatif qui mérite réflexion. Plusieurs critères doivent être pris en compte dans le choix : 

 

• La puissance : elle doit être adaptée à la superficie de la pièce ou de la maison à chauffer. Trop puissant, le poêle fonctionnera en sous-régime et s'encrassera plus vite. Pas assez puissant, il ne fournira pas la chaleur nécessaire.
• L'autonomie : en fonction de la capacité du réservoir et de vos besoins, vérifiez combien de temps le poêle peut fonctionner avant de nécessiter un réapprovisionnement en granulés.
• Le niveau sonore : certains modèles sont plus silencieux que d'autres. Si le poêle est installé dans une pièce de vie, privilégiez un modèle discret.
• Les fonctionnalités : pour une utilisation optimale et une meilleure gestion de la consommation, optez pour un modèle avec des fonctions de programmation avancées.
• Le design : les poêles à granulés sont disponibles dans une variété de styles et de finitions. Choisissez-en un qui correspond à votre décoration intérieure.
• Le mode de diffusion de la chaleur : à convection naturelle ou forcée (avec ventilateur), à accumulation (poêle de masse), etc. Tout dépend de vos objectifs.
• Le prix : même si l'investissement initial peut sembler élevé, rappelez-vous que c'est un équipement durable qui permet des économies d'énergie significatives et qui est éligible à de nombreuses aides financières.