Chauffage au bois moins polluant : les ambitions du gouvernement

Le chauffage au bois est dans le viseur du gouvernement. La Ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, a dévoilé un projet visant à réduire de 50 % les émissions polluantes du chauffage au bois domestique d’ici à 2030. 

Les feux de cheminée, les Français en sont friands. A tel point que ce système de chauffage est présent dans près d’un quart des logements. Mais bien qu’utilisant une énergie renouvelable, le chauffage au bois domestique est responsable d’une part importante des émissions de particules fines. En cause : une combustion de mauvaise qualité due à un appareil vétuste, un combustible bas de gamme et de mauvaises pratiques d’utilisation.

 

C’est pour enrayer ce phénomène que Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique, a présenté un projet dans le cadre de la loi Climat et Résilience, pour un chauffage au bois domestique performant. L’objectif est d’inciter les particuliers à renouveler leurs appareils, à utiliser un combustible de qualité avec un faible taux d’humidité et à adopter de bonnes pratiques.

Quelles sont les mesures envisagées ?

Pour atteindre ces objectifs, Barbara Pompili a dévoilé plusieurs pistes.

 

Renouveler les équipements vétustes

Les poêles antérieurs à 2005 et les foyers ouverts sont ceux qui émettent le plus de particules fines. Le gouvernement ambitionne donc de remplacer 600 000 appareils anciens et peu performants d’ici à 2030. Pour cela, l’état de vétusté de l’appareil sera mentionné dans le nouveau DPE, et le gouvernement souhaite que les nouveaux équipements plus écologiques bénéficient d’un label flamme verte au-delà des 7 étoiles.

 

Simplifier l’accès aux aides financières

Il existe plusieurs aides financières pour encourager les Français à renouveler leurs équipements de chauffage au bois comme la Prime Effy, MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro ou encore les aides régionales. Des subventions que les particuliers ne connaissent pas toujours. Le gouvernement souhaite donc miser sur l’information pour les inciter à entreprendre des travaux.

 

Utiliser un combustible de qualité

Pour une combustion non polluante, il est primordial d’utiliser un combustible de qualité et le plus sec possible. Un bois humide émet en effet beaucoup plus de particules fines qu’un bois sec. Comptez dans l’idéal, 18 mois de séchage pour une combustion non polluante.

 

Pour plus de transparence, le gouvernement envisage la création d’un label certifiant la provenance des bûches de forêts gérées durablement. Ces forêts sont gérées de sorte à ce que leur exploitation n’impacte pas leur survie. Aujourd’hui, ce secteur représente 20 % des bûches utilisées. L’objectif est que d’ici 2030, il représente la moitié du marché.

 

Informer les particuliers sur les bonnes pratiques

Pour que votre appareil de chauffage au bois émette moins de particules fines, certaines bonnes pratiques doivent être adoptées. Ainsi, il est important d’allumer votre poêle par le haut, et de ramoner votre conduit de cheminée une fois par an. 

Quel chauffage au bois installer chez vous ?

Vous souhaitez remplacer votre ancien poêle à bois ou votre cheminée ? Des solutions plus écologiques et économiques existent. Vous pouvez ainsi opter pour un poêle à bûches ou un poêle à granulés de bois dont le rendement moyen est de 85 %. Ces deux appareils sont éligibles à plusieurs aides financières qui vous permettent de réduire considérablement votre investissement comme la Prime Effy, MaPrimeRénov’ ou encore la TVA réduite.

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