Isolation : pensez également au renouvellement de l’air dans votre logement

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Nous passons en moyenne 85% de notre temps dans des espaces clos. Il est donc primordial de s’assurer de la bonne qualité de l’air intérieur (QAI) pour éviter tout impact sur la santé. Quelles sont les précautions à prendre lors d’une rénovation énergétique ?

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Qualité de l'air et santé : comment agir dans son logement ? ©Ubbink

L’association Equilibre des énergies, organisait un webinaire le 11 juillet dernier, autour de la qualité de l’air intérieur (QAI). A cette occasion, le député du Rhône et président du Conseil supérieur de l’Energie, Jean-Luc Fugit, a rappelé combien il était important de veiller au bon renouvellement de l’air dans un logement rénové.

 

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« Quand on regarde le bâtiment, la première chose à laquelle on pense, c’est isoler, économiser de l’énergie. Nous sommes bien là dans le domaine de l’efficacité énergétique. Cette efficacité, on la comprend, mais c’est vrai qu’elle a un effet antagoniste potentiel », a-t-il expliqué.

 

Concrètement, qu’est-ce que ça signifie ? « Une meilleure isolation, c’est un moins bon transfert de l’air entre l’intérieur et l’extérieur. Même si ça peut aussi empêcher d’avoir des polluants extérieurs qui rentrent, il est très important de renouveler l’air que l’on respire », a-t-il poursuivi.« A l’occasion d’une rénovation énergétique, je pense qu’il faut systématiquement se poser la question de la qualité de l’air. »

 

Prenant l’exemple des écoles, il a rappelé que des études démontraient qu’un taux de CO2 trop important nuisait à la qualité des résultats scolaires, et entrainait de la somnolence notamment. Dans les logements, une mauvaise qualité de l’air peut fortement jouer sur la santé mentale et physique des occupants : maux de tête, rhumes, allergies, asthme, maladies cardio-vasculaires ou même cancer.

 

On retrouve différents types de contaminants :

 

  • Chimiques (composés organiques volatiles, monoxyde de carbone, pesticides, fumées de tabac…)
  • Physiques (particules fines et ultrafines, amiante, radon…)
  • Biologiques (moisissures, acariens, allergènes d’animaux...)

 

Et aussi des sources de pollutions qui viennent des matériaux de construction, du mobilier, des parfums d’intérieur, des produits d’entretien, du bricolage, des appareils à combustion et bien sûr de l’extérieur.

 

Comment agir pour une meilleure qualité de l’air intérieur ?

 

A travers des gestes simples comme aérer le logement, adopter les bons gestes en cuisine, surveiller l’apparition de moisissures, bien choisir les produits ménagers et le mobilier, réduire l’usage d’insecticides, ou encore nettoyer les appareils à combustion.

 

Il est également nécessaire de faire entretenir les appareils de ventilation pour s’assurer de leur bon fonctionnement. La ventilation permet en effet de renouveler l’air intérieur en évacuant l’air vicié et en faisant pénétrer de l’air neuf à l’intérieur du logement. Cet entretien doit être réalisé une fois par an par un professionnel.

 

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En plus d’une bonne ventilation, les purificateurs peuvent assainir l’air ambiant. Mais attention à l’équipement choisi, a souligné Jean-Luc Fugit. « Un purificateur peut absorber la molécule, la retenir et aussi la dégrader. Mais quels sont les produits de la dégradation ? Il faudrait de véritables réglementations, un contrôle de tout ce qu’il y a sur le marché ».

Vers un diagnostic de performance de la qualité de l’air des bâtiments ?

En fin de webinaire, le député a indiqué avoir proposé une loi pour la mise en place d’un diagnostic de performance de la qualité de l’air intérieur des bâtiments qui pourrait être réalisé lors des ventes d’un logement ou d’un changement de locataires.

 

Pour accélérer la prise de conscience autour du sujet de la QAI, il insiste sur l’importance de continuer à faire de la pédagogie auprès des Français, en leur expliquant notamment que leur mode de vie peut influencer cette qualité de l’air intérieur.

 

Les professionnels ont également leur rôle à jouer pour sensibiliser les ménages et les accompagner sur les questions de rénovation et de prise en compte du renouvellement de l’air.

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