Artisans du bâtiment : colère nationale face aux mesures budgétaires
Les artisans du bâtiment se sont mobilisés dans plusieurs départements à l’appel de la Capeb. Des actions ont été menées devant des préfectures et sous-préfectures afin d’alerter les pouvoirs publics sur des mesures économiques et réglementaires jugées inadaptées. Une mobilisation révélatrice du malaise qui traverse actuellement les petites entreprises du secteur.
Un mouvement national poussé par des difficultés structurelles
Le mouvement “Y en a marre”, initié par la Capeb, a donné lieu à des rassemblements devant les préfectures dans l’ensemble des départements, hier, le 17 décembre. Les artisans ont voulu symboliser leur ras-le-bol face à une conjoncture qu’ils jugent trop lourde en contraintes et insuffisamment soutenue.
© Myriam Schelcher / FTV
Parmi les critiques formulées :
la gestion des déchets de chantier (REP PMCB) est jugée coûteuse et peu adaptée aux réalités de terrain. ;
les aides à la rénovation énergétique (MaPrimeRénov’) sont perçues comme instables et complexes, ce qui perturbe la planification des travaux et pèse sur l’activité ;
l’abaissement du seuil de franchise en base de TVA est dénoncé comme un facteur d’alourdissement des charges pour les micro et petites entreprises.
Alors que les artisans dénoncent la complexité des dispositifs, estimer ses aides à la rénovation énergétique reste un préalable essentiel pour sécuriser son projet !
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Contexte économique déjà tendu
Le débat autour du budget 2025 s’ajoute à une activité du bâtiment qui, selon des données régionales, connaît une baisse de 3,5 % au troisième trimestre en Auvergne-Rhône-Alpes, signe d’une pression économique sur les petites structures.
Perspectives et enjeux
La Capeb annonce des rencontres avec les pouvoirs publics début janvier, espérant que les arbitrages budgétaires ultérieurs prendront en compte les spécificités des artisans. Si leurs revendications ne sont pas entendues, le syndicat n’exclut pas d’intensifier la mobilisation, y compris par des actions plus fortes au début de 2026.
Pour les entreprises artisanales du bâtiment, l’enjeu reste la simplification des dispositifs, la stabilité des aides à la rénovation énergétique et un allégement des contraintes administratives, afin de préserver la trésorerie, les emplois et la capacité d’investissement.
Source : Le Progrès








