Jusqu’à 8 millions de passoires thermiques en France ?

Selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), avec le nouveau DPE réformé cet été, le pays pourrait compter “de 7 à 8 millions” de logements considérés comme des passoires énergétiques. Une estimation qui va bien au-delà de celles réalisées jusqu’alors.

Le 12 janvier 2022 a eu lieu le traditionnel point de début d’année de la FNAIM, présenté par son directeur général délégué, Jean-Marc Torrollion. Le bilan de l’an passé a notamment été l’occasion d’évoquer le nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), qui a connu des évolutions au 1er juillet 2021. Inclus dans cette réforme, un nouveau mode de calcul qui a pour conséquence de changer la classification de certains logements : le directeur de la FNAIM note “une nette augmentation du nombre des DPE F, G et E” dans le parc immobilier français.

 

Cette hausse du nombre de biens considérés comme des passoires énergétiques — c’est-à-dire, particulièrement énergivores, car très mal isolés — serait considérable selon Jean-Marc Torrollion, si bien qu’il y en aurait aujourd’hui en France “7 à 8 millions”. Cette estimation post-réforme du DPE est largement supérieure à celle faite jusqu’alors par l’ONPE notamment (Observatoire national de la précarité énergétique), qui était de 4,8 millions.

 

Aussi, pour la FNAIM, “on n’a pas du tout calibré les conséquences politiques et les conséquences économiques” des récents changements réglementaires dans l’immobilier, notamment les mesures comprises dans le cadre de la loi Climat et résilience. Pour rappel, ces potentiels “7 à 8 millions” de passoires thermiques, c’est-à-dire classés F et G au nouveau DPE, seront interdits à la location dès 2025 pour les G et 2028 pour les F.

 

Cela implique des bouleversements considérables sur le marché locatif, et notamment d’éventuelles pénuries sur certains territoires, auxquels les acteurs du secteur doivent être préparés. Pour ce faire, la Fédération nationale de l’immobilier a proposé le 12 janvier dernier plusieurs solutions telles que la décentralisation de la politique de rénovation énergétique des habitats en France, ou encore l’élaboration d’une “cartographie de l’indécence énergétique” qui permettrait de prévenir le manque de logements mis en location.

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