Prix du gaz : à quoi faut-il s'attendre pour le reste de 2024 ?

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En mars, comme en février et en janvier, le prix du gaz a continué de baisser. Quant au reste de l’année 2024, malgré des taxes en hausse, les consommateurs ne devraient pas être trop touchés. Effy fait le point sur le prix de l’énergie en France pour le reste de 2024.

Un tarif du gaz en baisse en mars

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient de publier les valeurs de son prix repère de vente de gaz naturel pour le mois de mars 2024

 

Le printemps 2024 devrait être doux pour le porte-monnaie. En effet, dans la continuité des mois de janvier et février, le tarif du gaz a connu à nouveau une baisse en mars, au contraire des prix de l’électricité. 

 

Ainsi, le prix du gaz dans la catégorie cuisson/eau chaude se situe en moyenne à 0,08017€/kWh HT pour mars. La baisse de mars 2024 est donc marquée par rapport aux mois précédents : 

 

  • -5,5% par rapport à février 2024
  • -18% par rapport à décembre 2023

 

Historique prix du gaz

 

🔎 Qu’est-ce que le prix repère du gaz ?

Depuis la fin des contrats de fourniture de gaz aux Tarifs Réglementés de Vente (TRV) le 30 juin 2023, la CRE publie chaque mois un prix repère du gaz pour éclairer les consommateurs. Ce prix indicatif reflète une estimation des coûts d’approvisionnement, d’acheminement et les coûts commerciaux des fournisseurs.

 

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Quels tarifs pour le gaz à l’été 2024 ?

Le prix du gaz n’est toutefois pas uniquement composé de la “matière première” gaz. Cette dernière ne représente en effet que 40% des factures. Le reste est alors composé des frais de transports, de stockage et de distribution mais aussi, et surtout, de différentes taxes. 

 

Or, la CRE a fixé début février les tarifs d’utilisation des infrastructures de transport et de stockage de gaz naturel, ainsi que le tarif des réseaux de distribution de gaz naturel de GRDF jusqu’à 2027. Ils s’appliqueront respectivement au 1er avril et 1er juillet. 

 

Cette hausse des tarifs de distribution, qui a pour but de couvrir les investissements de GRDF sur le réseau, devrait se traduire par une hausse moyenne des factures de 5,5% pour les clients se chauffant au gaz et de 10,5% pour ceux l’utilisant également pour leur eau chaude sanitaire.

 

Mais toujours selon la CRE, cette augmentation pourrait être indolore car elle serait compensée par la baisse des prix sur les marchés de gros. En effet, la CRE anticipe un prix repère moyen de 120€/MWh TTC, qui serait donc inférieur de 6€ à celui de décembre 2023, ainsi qu’à celui appliqué avant la disparition du bouclier tarifaire (125€/MWh TTC).

 

Les prix en avril, mai, juin ou juillet 2024 ne devraient donc pas repartir à la hausse pour les consommateurs français !

 

La CRE reste toutefois prudente et rappelle la nécessité de la baisse des prix sur les marchés de gros pour que les factures françaises ne soient pas impactées. Or de nouvelles tensions géopolitiques ou des perturbations dans la chaîne logistique pourraient modifier la situation. L’été 2024 reverra-t-il le prix du gaz remonter ?

Une consommation en baisse en 2023

En outre, cette baisse constante observée depuis le début de l’hiver 2024 s’inscrit sur un temps long. En effet, comme l’a constaté GRTgaz qui a publié fin février son bilan de l’année 2023, la tendance a débuté en 2021. 

 

Ainsi, la consommation en gaz des Français a baissé de 11,4% sur l’année 2023. Soit une baisse totale de 20% en deux ans et un niveau plus observé depuis les années 1990 ! 

 

Cette baisse s’explique notamment par la douceur du climat en 2023, deuxième année la plus chaude après 2021. Corrigée de ce facteur, la consommation des ménages et entreprises du tertiaire reste tout de même en baisse de 6,5% par rapport à 2022. 

 

La diminution se justifie aussi globalement par des changements de comportements dans la lignée du plan de sobriété énergétique, malgré une stabilisation des prix qui ont retrouvé leur niveau d’avant-guerre en Ukraine.

 

Pour aller plus loin : Une majorité de Français baisse le chauffage pour réduire les factures

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