Label RGE : les nouveautés de janvier 2021

Cette année, la certification Reconnu Garant de l’Environnement fait sa petite révolution. Modalités de contrôle renforcées, nouvelle qualification test pour les années à venir… Voici tout ce qui a changé au 1er janvier 2021.

Une nouvelle nomenclature de travaux

La réforme du label RGE est initiée depuis plusieurs mois déjà. Au 1er septembre 2020, les modalités de contrôle ont été revues pour être multipliées et renforcées. L’objectif ? Redonner de la valeur à cette certification et lutter contre les fraudes toujours plus nombreuses, pour engager la réassurance des clients.

 

Depuis le 1er janvier 2021, un deuxième grand changement est mis en place progressivement : les travaux de rénovation énergétique sont désormais classés en des catégories plus précises : 19 au total au lieu de 12 auparavant. Cette nouvelle catégorisation a pour but d’attribuer à chaque “domaine de travaux” défini des conditions d’évaluation rigoureuses et adaptées.

 

Par ailleurs, une catégorie dite “critique” est créée, comprenant des opérations jugées plus délicates et susceptibles de comporter des manquements aux exigences RGE. Parmi elles, l’installation de chaudières à bois, de chauffe-eau thermodynamique ou encore de pompes à chaleur. Pour ces travaux-là, les contrôles sont renforcés et plus nombreux.

 

Là encore, c’est un souci de cohérence et une volonté de renforcement de la valeur du label qui entrent en compte.

Le lancement de la qualification “chantier par chantier”

C’est le deuxième gros changement pour les artisans du secteur de la rénovation énergétique, à compter du 1er janvier 2021. Un arrêté du 24 décembre dernier a mis en place une nouvelle expérimentation en parallèle du RGE : la certification “chantier par chantier”, aussi dite “coup par coup”.

 

Ce test, lancé pour les deux années à venir (jusqu’à fin 2022, donc) va permettre à des artisans non RGE de bénéficier de cette nouvelle certification, leur permettant au même titre de donner accès à leurs clients à des aides financières : entre autres, MaPrimeRénov’, pour laquelle les demandes sont toujours plus nombreuses. La certification sera attribuée par des organismes agréés au même titre que le label Reconnu Garant de l’Environnement.

 

Plusieurs conditions sont bien sûr à réunir pour pouvoir prétendre à ce nouveau label expérimental. De nombreux travaux y sont éligibles dès le 1er janvier, de l’isolation thermique à la pose de chaudières à très haute performance énergétique.

 

L’objectif affiché de cette expérimentation est de donner l’accès à de petites entreprises au secteur de la rénovation énergétique, et ainsi développer toujours plus les travaux de ce type en France. En effet, nombre de petites structures sont souvent découragées par les nombreuses procédures requises pour accéder à la certification RGE.

 

Vous l’aurez compris, l’année 2021 s’annonce pleine de renouveau pour le secteur. Par ces différents changements, l’Etat souhaite tenter de nouvelles choses pour massifier les travaux de rénovation en France et ainsi améliorer significativement l’efficacité énergétique du parc immobilier français.

 

 

Amandine Martinet

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