Refonte du Coup de pouce Chauffage au 1er octobre : qui sont les gagnants et perdants ?
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Sommaire
Le 1er octobre prochain, entre en vigueur un nouveau mode de calcul pour le Coup de pouce Chauffage, une prime qui bénéficie aux particuliers qui font installer des pompes à chaleur. Certains profils tirent leur épingle du jeu avec des montants bien supérieurs à ceux en vigueur jusqu’ici, tandis que d’autres voient leur prime baisser. On fait le tour des gagnants et des perdants de la réforme.
🔎 Coup de pouce, de quoi parle-t-on ?
Les Coups de pouce sont des bonifications provisoires d’une fiche CEE. Concrètement, le montant de l’aide financière est ainsi plus élevé que celle normalement prévue par la fiche standardisée CEE avant bonification. Le Coup de pouce Chauffage vise à inciter les propriétaires à remplacer un chauffage au charbon, au fioul ou gaz par une pompe à chaleur ou une chaudière biomasse. Chez Effy, le Coup de pouce est versé directement dans la Prime Effy.
Le Coup de pouce Chauffage largement remanié au 1er octobre
Pour soutenir le secteur des pompes à chaleur en crise, et pour encourager plus de foyers à passer à la pompe à chaleur, le gouvernement sortant a publié de nouvelles règles favorables au Coup de pouce chauffage pour les fiches BAR-TH 171 et 172.
Elles entrent en vigueur le 1er octobre 2025 et jusqu'au 31 décembre 2030 et concernent à la fois les pompes à chaleur de type air/eau et de type air/air. Ces nouveautés concernent le Coup de pouce dédié aux pompes à chaleur, mais pas la version dédiée aux chaudières biomasse qui garde ses caractéristiques précédentes.
En revanche, deux restrictions entrent en vigueur à cette occasion :
- les résidences secondaires ne pourront plus bénéficier de ce Coup de pouce chauffage (mais elles peuvent toujours bénéficier de la version non bonifiée, c'est-à-dire qu'elles peuvent quand même demander la prime Effy)
- le nouvel équipement doit couvrir l’intégralité des besoins en chauffage du logement concerné (il ne peut pas être posé en complément d’un autre système de chauffage)
En savoir plus sur la refonte du Coup de pouce : lire notre article dédié
Le mode de calcul de la prime est totalement revu : auparavant, il s’agissait d’un montant fixe qui dépendait uniquement des revenus du foyer.
Désormais, en plus de cette condition, la nouvelle prime intègre 4 nouveaux critères :
- la localisation du logement (sa zone climatique H1, H2 ou H3)
- la superficie à chauffer,
- la performance du modèle de pompe à chaleur installée (ETAS)
- l’utilisation de la pompe à chaleur (chauffage seul ou fonction également d’eau chaude sanitaire).
Zoom sur l’ETAS : de quoi parle-t-on ?
L’ETAS, pour Efficacité Thermique Annuelle Saisonnière, indique la performance énergétique du modèle choisi : concrètement elle renseigne sur la quantité d’énergie qui est nécessaire pour que la pompe à chaleur produise telle quantité de chauffage. Elle dépend directement du coefficient de performance saisonnier (SCOP), plus connu. Elle s'exprime en pourcentage.
Pour en savoir plus : lire notre article dédié
Nouveaux calculs : de nombreux cas plus favorables qu’auparavant
Le nouveau barème du Coup de pouce différencie le montant des primes selon les cas, alors que la version précédente était forfaitaire et ne faisait pas de distinction en fonction de l'utilisation réelle de la pompe à chaleur.
Les gagnants
Le nouveau barème est plus particulièrement avantageux par rapport au précédent pour les cas suivants :
- les résidents de la zone climatique H1 (grand quart nord-est de la France, incluant la région parisienne et le massif alpin)
- les grands logements : le critère de la surface à chauffer favorise les logements de plus de 110m2
- les modèles les plus performants (avec un ETAS >140%) : plus le rendement est élevé, plus la prime est élevée.
- les logements qui utilisent l’énergie de la pompe à chaleur également pour produire l’eau chaude
Ces nouvelles conditions favorisent les besoins de chauffage les plus importants et les modèles de PAC les plus vertueux, dans l’objectif que la politique de soutien à la rénovation énergétique soit la plus efficiente possible.
De même que le précédent barème, les ménages avec des revenus plus faibles perçoivent une prime plus élevée : la prime dépend toujours de la catégorie de revenus, en plus des 4 critères ci-dessus.
Les perdants
A l’inverse, le changement de mode de calcul défavorise les habitants de la zone H3 (pourtour méditerranéen) qui sont perdants dans presque toutes les configurations, puisque le besoin de chauffage y est moins élevé : l’intérêt d’installer une pompe à chaleur est moindre.
Dans la même logique, tous les logements avec une surface chauffée > 90m2 sont perdants par rapport à la grille précédente : l’aide financière se concentre sur les logements avec le plus gros volume de chauffe.
Et sans surprise, les modèles de PAC moins performants, c’est-à-dire dont l’ETAS est 140%, sont également moins bien lotis dans la nouvelle version du Coup de pouce. Cela s’explique par l’idée que les aides publiques soutiennent prioritairement les rénovations ambitieuses, et donc les équipements les plus performants.
Quelques exemples de cas de figure gagnants
Voici quelques exemples pour comprendre les nouveaux équilibres.
Bonne nouvelle : la prime “Coup de pouce” reste compatible avec MaPrimeRénov’ Rénovation par geste (à part pour les personnes relevant de la catégorie de revenus supérieurs, qui ne sont pas éligibles à cette version de MaPrimeRénov’). MaPrimeRénov’ Rénovation par geste apporte une prime complémentaire généralement comprise entre 3000 et 5000€.
A compter du 1er octobre, vous pourrez utiliser notre simulateur dédié aux pros pour estimer les aides de vos prospects et clients.
