Précarité énergétique : tous mobilisés pour aider chacun à être mieux chez soi

Le 18 novembre marque la date retenue pour la journée contre la précarité énergétique. Cette cinquième édition vise à alerter l’opinion publique et les décideurs politiques sur l’urgence de renforcer la lutte contre la précarité énergétique, subie par des millions de Français. Se sentir bien chez soi dépasse largement la notion de confort : c'est un besoin crucial pour la santé et la qualité de vie. Les défis sont immenses, mais il existe des solutions. 

 

Précarité énergétique : de quoi parle-t-on ?
La précarité énergétique est définie officiellement par la Loi dite Grenelle II comme la situation d’une “personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat.” Concrètement, cela correspond à la difficulté d’atteindre un confort correct chez soi, à cause de difficultés pour payer ses factures d’énergie et/ou d’un logement dégradé, mal isolé ou particulièrement énergivore. 

Des chiffres de plus en plus préoccupants

Année après année, les chiffres du Baromètre du Médiateur national de l’énergie sont implacables : la précarité énergétique s'accroît.

 

2 indicateurs permettent de la mesurer : 

  • Le “taux d’effort énergétique”, c'est-à-dire la part des ménages consacrant plus de 8 % de leurs revenus aux dépenses d’énergie du logement.
  • le froid ressenti : la part des ménages ayant déclaré avoir souffert du froid au cours de l’hiver.


D’après l’Observatoire National de la Précarité Energétique, plus de 3,1 millions de ménages français sont concernés par un taux d’effort énergétique supérieur à 8%. Chez les 10% de ménages les plus modestes, ce taux d’effort atteint même 10% en moyenne.

35%

C’est la proportion des personnes ayant déclaré avoir eu froid chez elles au cours de l’hiver 2024-2025. Ce chiffre n’était “que” de 20% en 2021 et 30% en 2023-2024.

Mais la précarité énergétique n’est pas qu’un sujet hivernal. Si jusqu’à récemment, la préoccupation portait principalement sur la faculté à se chauffer suffisamment en hiver, apparaît désormais un autre enjeu de taille : la lutte contre les chaleurs excessives dans les logements mal isolés dans un contexte de multiplication des canicules. 

 

La Fondation pour le Logement des défavorisés estime qu’il y a désormais 5,2 millions de logements "bouilloires thermiques " en France, c’est‑à‑dire devenant difficilement vivables lors des épisodes de canicule. L’isolation insuffisante et l’absence de protections solaires (volets) sont les principales causes de la “précarité énergétique d’été”.

 

La précarité énergétique : une urgence pour des millions de foyers

La précarité énergétique revêt d’abord une dimension financière avec la difficulté de payer ses factures d’énergie, ce qui peut aller jusqu’à subir une réduction de puissance électrique, voire une coupure de la part du fournisseur. Ce sont tout de même 1,2 million de foyers qui ont été concernés par ce type de mesure en 2024. Malgré la mise en place du chèque énergie, le budget énergie (1744€/an en moyenne) reste difficile à couvrir pour les 36% de Français qui déclarent avoir eu des difficultés pour payer leurs factures. C’est le pourcentage le plus élevé enregistré depuis la création du Baromètre du Médiateur de l'Énergie en 2008.


Mais d’autres dimensions entrent en compte et rendent ce sujet encore plus crucial.

 

En effet, la santé des personnes qui vivent dans des logements concernés est dégradée par rapport à celle des personnes bénéficiant de bonnes conditions de logement. Par exemple, elles sont plus nombreuses à subir des allergies, des crises d’asthme, des rhumatismes, des bronchites, et même des troubles anxieux.

 

En parallèle, la précarité énergétique accentue des problématiques sociales connexes comme les arrêts de travail et l’absentéisme scolaire, la difficulté de l’accès aux soins médicaux en hiver, les problèmes de sommeil et de concentration…

 

Enfin, la précarité énergétique majore le risque de dégradation du logement, avec l’apparition d’humidité et de moisissures, ce qui représente un véritable cercle vicieux pour les logements concernés.

 

Être bien chez soi dépasse donc largement le seul besoin de confort : ne pas subir la précarité énergétique est une condition nécessaire pour disposer d’une bonne santé physiologique et psychologique, pour avoir accès au travail, pour se sentir en sécurité physique et économique…


Bref, avec de tels indicateurs en berne, le tableau semble bien sombre à ce stade.

Pourtant, de nombreuses solutions existent pour diminuer ce phénomène, et certaines sont déjà en place.

 

La précarité énergétique n’est pas une fatalité !

La rénovation énergétique des immeubles et maisons est la réponse la plus pérenne et la plus efficace à long terme pour enrayer le phénomène de précarité énergétique et toutes ses conséquences.

 

En effet, les aides financières directes comme le chèque énergie représentent une bulle d’oxygène temporaire, mais ne résolvent pas les causes de la précarité énergétique.


La lutte contre la précarité énergétique passe donc fondamentalement par la rénovation des bâtiments et des logements, qui permet de faire baisser dans la durée les consommations et donc les factures d’énergie, et de gagner en confort, hiver comme été.


Avoir un logement sain, bien isolé, bien chauffé, n’est pas une utopie ; c’est possible grâce à un ensemble de travaux bien choisis.


Dans la plupart des cas, l’isolation thermique (des murs, des combles, ou le changement des fenêtres) est la priorité pour diminuer le besoin de chauffage, améliorer le confort en toute saison et lutter contre l’humidité.


Pour certains logements, c’est la vétusté de l’équipement de chauffage qui pêche : vieille chaudière au fioul, équipement mal dimensionné, chauffage électrique peu efficace… Dans ce cas, le changement de mode de chauffage, idéalement précédé d’une vérification de l’isolation, sera la bonne solution pour retrouver un quotidien douillet et économe.

 

Pour les logements les plus énergivores, appelés “passoires thermiques”, un bouquet de travaux coordonnés s’impose : on parle alors d’une rénovation d’ampleur (ou rénovation globale). Elle débute par un audit énergétique qui permet d’identifier les bons travaux à réaliser pour augmenter significativement la performance énergétique du logement. Elle inclut généralement la réfection de l’isolation, de la ventilation et du chauffage, ce qui permet de faire baisser drastiquement le budget énergie.


Ces travaux bénéficient heureusement d’un certain nombre d’aides financières pour faire baisser le coût final des projets. 
 

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La plupart de ces aides dépendent des revenus, ce qui permet d’aider plus significativement les foyers avec des faibles ressources, en première ligne face à la précarité énergétique. Par exemple, MaPrimeRénov’ Rénovation d’ampleur couvre jusqu’à 80% des montants engagés dans les travaux. Plusieurs aides sont compatibles entre elles (Prime Effy, TVA réduite, éco-PTZ…), et permettent de réduire le reste à charge.

 

 

Chez Effy, nous avons à cœur depuis 17 ans d’accompagner chaque foyer, quels que soient ses défis, dans son projet de rénovation énergétique. Parce que vivre dans un logement décent doit être accessible à tous, nous sommes à vos côtés pour faire de vos maisons des cocons économes et confortables.

 

Sources : Observatoire National de la Précarité Énergétique 2025, Fondation pour le Logement des défavorisés, Baromètre Médiateur de l'Énergie 2025, Bilan Énergétique de la France (publié par le Ministère de la Transition écologique)


Lire aussi : DPE : Quels travaux pour passer de G à D ?
 

Depuis 12 ans dans le secteur de l'énergie, j'aime décrypter les actualités et rendre accessibles des sujets complexes pour donner aux consommateurs le pouvoir de bien choisir.

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